Maire de Sainte-Marie-aux-Mines, conseiller d’arrondissement, (C) (★ Hunawihr 12.6.1863 † Sainte-Marie-aux-Mines 31.1.1933).
Fils de Jacques Kniebuhler, tisserand, et de Marie Anne Struby, tisseuse. ∞ I Élisabeth Schumacher. ∞ II Marie Eugénie Burger. Compagnon tisserand, après sa Wanderschaft, il s’établit à Sainte-Marie-aux-Mines en 1886, où il allait devenir employé à la caisse des malades. Militant du Parti social-démocrate, puis de la SFIO, il entra au conseil municipal en 1908 et fut réélu en 1914 et en 1919. En 1919, il devint adjoint au maire et fut élu maire en 1924 après la démission du général Bourgeois ©. En 1925 et en 1929, il fut réélu à la tête d’une liste de cartel des gauches socialiste et radicale. Il fut également conseiller d’arrondissement de Sainte-Marie-aux-Mines (1919-1933). Il adressa en janvier 1929 un télégramme à Poincaré, président du Conseil, pour le mettre en garde contre toute atteinte au principe de l’indivisibilité et de la laïcité de la République, assimilant la proposition de loi régionaliste de Michel Walter © aux menées autonomistes. Avant sa mort, il se réconcilia avec l’Église. Les élections complémentaires qui suivirent son décès firent perdre la mairie aux socialistes, au profit de l’industriel Jean-Jacques Lacour ©, qui avait été son adjoint.
Archives municipales de Strasbourg, Fonds Peirotes (Lettres de Kniebuhler à Jacques Peirotes) ; Elsässer Bote du 29.1,1929 ; Journal d’Alsace-Lorraine du 22.5.1929 ; Freie Presse des 31.1, 1.4 et 8.2.1933 ; Die Heimat (Colmar), 1933, n° 4. p. 100.
Léon Strauss (1993)