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HEINIS Jean-Baptiste

Prêtre (C), bienfaiteur et poète.

(* Koestlach 30.8.1815 † Altkirch 17.11.1893). Fils de Joseph H. et de Madeleine Unterfinger. Après son ordination, en 20.12.1845, il fut successivement vicaire à Oberhergheim, curé de Pulversheim, Roppenzwiller, Ranspach-le-Bas et Schlierbach. H. s’est toujours senti attiré par la poésie. Très doué, il écrivit en allemand, en français et en alsacien, surtout en haut-alémanique, l’adaptant constamment à la variante du village où habitait la personne à qui il s’adressait. Sa versification est très élaborée, et la langue dans laquelle il écrit donne un bon aperçu des parlers du Sundgau de l’époque. 128 poèmes, parfois très longs (plus de 500 vers) ont été répertoriés. L’œuvre, souvent d’une grande sensibilité, comprend des chants humoristiques et religieux, de petites histoires, un cycle sur la vie de St Morand, des poèmes de circonstance, des pièces humoristiques, des poèmes épistolaires, didactiques et religieux et une pièce de théâtre en un acte (Das Namensfest). Ses poèmes donnent un intéressant aperçu de son époque, de la vie à la campagne ainsi que de ses confrères; il peut être caustique à ses heures. Avec Schwartz et poussé par Hemmerlin, il participa à la rédaction du calendrier Der lustige Hans-Michel. Il est également excellent conteur. La grande majorité des poèmes retrouvés dans son héritage ne furent jamais publiés. Même dans la discussion orale, il lui arrivait souvent de répondre en vers. L’ensemble de son œuvre en allemand et en dialecte est écrit en minuscules caractères gothiques, difficiles à déchiffrer. 103 sermons en allemand furent également mis au jour. L’ensemble de l’œuvre poétique a été classé dans un catalogue. Elle comporte environ 14000 vers. Certains poèmes furent publiés dans des monographies (Erinnerung an die Einsegnung des Kreutzweges in Schlierbach), d’autres parurent dans les journaux de son époque (Die Fanfar). Beaucoup, surtout d’inspiration religieuse ou à caractère épistolaire, restèrent inédits. Cette œuvre fut retrouvé fortuitement dans l’héritage de la famille Weingand-Jurascheck. 

François Jurascheck

 

HEINIS Jean-Baptiste (complément)

L’œuvre de l’abbé Heinis a fait l’objet d’un inventaire complet et d’une traduction par le Dr François Juraschek, disponibles sur le site internet : heinis-jurascheck.com 

 

André HECKENDORN (juin 2014)