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GUTFREUND Jean-Paul

Syndicaliste, conseiller économique et social d’Alsace (* Sainte-Marie-aux-Mines 4.4.1947). Fils de Paul Gutfreund, contremaître et d’Irène Koenig, femme de service. ∞ Sainte-Marie-aux-Mines ∞ 7.7.1972 Anne-Marie Marchal (* Sainte-Marie-aux-Mines21.11.1948), puéricultrice de protection maternelle et infantile; 3 enfants. Études au lycée de Sainte-Marie-aux-Mines et à l’Université de Strasbourg. Instituteur à Colmar,Vieux-Thann, Lutterbach, et Cernay. Élu secrétaire syndical premier degré du SGEN-CFDT Haut-Rhin en 1976, membre du bureau national. Jean-Paul Gutfreund a accédé en 1978 aux fonctions de secrétaire général du SGEN-CFDT du Haut-Rhin; membre du bureau de l’Union régionale SGEN-CFDT et du Bureau national du SGEN-CFDT. Il a participé à ce titre à la mise en œuvre de la politique de décentralisation de l’Éducation nationale, développée à partir de 1982, assurant la représentation du SGEN-CFDT dans les conseils académiques, comités techniques et commissions de l’Académie de Strasbourg chargés d’assurer le suivi de la politique scolaire régionale. Il est entré également au bureau de l’Union départementale de la CFDT du Haut-Rhin qui a fait face à la sévère crise de désindustrialisation et de reconversion qui marqua en particulier la région mulhousienne. Appelé en 1990 aux fonctions de secrétaire général de l’Union départementale CFDT du Haut-Rhin, il est entré au bureau de l’Union régionale CFDT d’Alsace. En 1992, il a été élu secrétaire général de l’UR-CFDT d’Alsace et membre du bureau national de la Confédération, succédant à François Guntz ©. Il a donné toute sa mesure à la dimension régionale de l’organisation syndicale. Il a été l’artisan de la grande réforme de statuts de l’Union régionale CFDT. Faisant disparaître l’échelon des départements et de leurs Unions, il a adapté l’organisation syndicale interprofessionnelle de la CFDT à la nouvelle structuration institutionnelle qu’avaient donné à l’Alsace les lois de décentralisation ainsi qu’au nouveau cadre socio-économique qu’avaient fait surgir les mutations de structures de production bien insérées dans l’économie européenne et internationale. Ce proche de la secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat, qu’il a côtoyée au bureau premier degré du SGEN-CFDT, a conservé à l’UR-CFDT une orientation marquée par l’adhésion à la ligne majoritaire de la CFDT, malgré toutes les turbulences de 1992 (démission de Jean Kaspar©), de 1995, réforme de l’assurance maladie puis de 2003 (réforme des retraites). Cette adhésion est fondée sur d’innombrables débats et des votes tranchés par les congrès, dans une organisation qui accroît à nouveau ses effectifs malgré la crise générale du syndicalisme français et qui passe de 26000 adhérents en 1992 à 43 000 en 2002, et a maintenu sa représentativité (élections prud’homales de 1992 et 1997: 29,5% des suffrages). Jean-Paul Gutfreund est resté ferme sur la ligne d’abstention de mots d’ordres électoraux désormais de règle dans la CFDT, mais a engagé l’Union régionale dans le vaste mouvement de lutte contre l’extrême-droite et le racisme, et a souvent réussi à réunir des rassemblements importants autour de ses initiatives, de tous horizons politiques et syndicaux. En 2002, il a renoncé à ses fonctions dans le bureau régional pour ne conserver que ses mandats représentatifs. Conseiller économique et social d’Alsace depuis 1992, il y a défendu les positions largement développées depuis 1982 par les délégations CFDT, par les rapports du rapporteur général Philippe Morinière (CFDT) ©, ou par les rapports de minorité présentés par la seule CFDT, pour une politique d’animation économique, pour une politique d’aménagement du territoire qui prend en compte la nouvelle démographie alsacienne, une politique d’élévation des niveaux de formation et d’insertion active.Membre du bureau du Conseil économique et social (CESA) depuis 2002. Jean-Paul Gutfreund a été élu premier vice-président du CESA en novembre 2004. Il a représenté en la CFDT nationale au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche(CNESER).

Archives de l’UR-CFDT; Le Travailleur d’Alsace.

François Igersheim (2010)