Ancienne famille très influente du Kochersberg, issue de Hans et Nicolas Guth, établis à Truchtersheim au XVIIe siècle. Elle a contribué à l’exploitation du domaine agricole de cette région jusqu’à nos jours. Elle compte parmi ses descendants de nombreux prévôts, schultheiss, maires et ecclésiastiques.
Victor Albert
Libraire à Nancy (* Kienheim 16.9.1878 † Strasbourg 23.10.1958). Mobilisé le 31.7.1914 au 26erégiment d’Infanterie. Officier d’état-major à la 11edivision de fer. Il fut le créateur de la librairie Berger-Levrault à Strasbourg en 1918. Président du Syndicat des libraires d’Alsace. Réfugié à Bourg-la-Reine en 1939. Administrateur de la Maison du Livre Français. Il revint à Strasbourg en 1940 puis fut expulsé dans la région Rhône-Alpes en décembre de la même année. Recueilli à Lyon, il reprit de l’activité à la librairie Flammarion. Rentré définitivement à Strasbourg en 1945, il remonta la librairie de la place Broglie sévèrement endommagée et la dirigea jusqu’au 1erjanvier 1951. Chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Gaston Louis
Lieutenant-colonel (* Nancy 15.10.1908 † Dien-Bien-Phu 18.12.1953). Licencié en droit, il effectua le stage des élèves-officiers de réserve à Saumur et s’installa, à la fin de son service militaire, comme libraire à Strasbourg. En 1939, il fut mobilisé au 5erégiment d’Infanterie coloniale. Il combattit en Lorraine et fut cité deux fois à l’ordre du corps d’armée. Démobilisé en septembre 1940, il rejoignit les chantiers de jeunesse du lieutenant-colonel Van Hecke en Afrique du Nord. Après le débarquement allié de novembre 1942, il fut affecté au 7erégiment de Chasseurs d’Afrique, près de Blida. Promu capitaine de réserve, il participa à la tête du 4eescadron, au débarquement en Italie. Au sein de la 3edivision d’Infanterie algérienne, il fut remarqué pour son héroïsme et sa valeur tactique. Il participa à la campagne de France où il mérita, avec son escadron, six citations dont quatre à l’ordre de l’Armée. À la fin de la guerre, le 7erégiment de Chasseurs d’Afrique fut dissout et, après un séjour à Vienne, Guth fut intégré dans le corps des officiers d’active. En mai 1946, il prit le commandement d’un escadron au 11erégiment de Cuirassiers. Admis en 1949 à l’École supérieure de Guerre, il appartint à la 3epromotion et obtint le brevet d’études militaires supérieures en 1950. Promu lieutenant-colonel en juillet 1953, il rejoignit l’Indochine le 15 octobre comme chef d’état-major du groupement opérationnel du Nord-Ouest. Il se tue en mission de reconnaissance en zone d’insécurité à Dien-Bien-Phu. Titulaire de douze citations et de la Silver Cross américaine. Officier dans l’ordre de la Légion d’honneur.
Antoine Guth
Abbé (* 2.1.1914 † 27.11.1965) issu d’une famille paysanne du Kochersberg. Fils d’Antoine Guth et d’Angélique Kleitz de Kienheim. Études humanistes au gymnasium épiscopal Saint-Étienne de Strasbourg. Guth entra au séminaire à l’âge de 19 ans et réussit ses études de philosophie et de théologie couronnées d’une licence de droit canon. En juillet 1938, Guth fut nommé prêtre dans la cathédrale de Strasbourg par Monseigneur Ruch. Il fera partie de ceux qui en 1945 furent nommés immédiatement dans une paroisse. Vicaire à Wissembourg, en mai 1945 à Schwabwiller, et à l’annexe de Reimerswiller pendant 8années. Il intervint vigoureusement dans la restauration de l’intérieur de l’église Saint-Georges en 1948. Il fut ensuite muté à Dambach-la-Ville 12 années durant. Guth soutint une thèse de doctorat le 23 juin 1951 sur le thème Le don gratuit du clergé d’Alsace sous l’Ancien Régime, (338 p.). Guth fut très actif dans les travaux des Archives de l’Église d’Alsace. Nommé docteur en droit canon par le diocèse, juge du synode, spécialisé dans les questions d’honneur. Dans le procès de canonisation de la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Niederbronn, Mère Alphonse Eppinger, il fut vice-postulator. En 1965, Guth, sur ordre de cette congrégation, travailla à sa restauration dans la province d’Autriche puis il fut nommé curé de Koenigshoffen. Officier des Palmes académiques.
Philomène dite révérende soeur Auguste
Religieuse (* 19.12.1872 † 11.9.1954), issue d’une famille de Kienheim. Formation scolaire au pensionnat Sainte-Philomène de Haguenau. Elle entra au couvent en octobre 1889; fit profession en 1892 et placée au pensionnat de Rouffach où elle ne resta qu’une année. Professeur à l’institution Saint-Jean à Colmar de 1893 à 1927. Diplômée, elle enseigna dans les classes des brevets. Elle assuma la direction des études de l’établissement de 1919 à1927. Assistante générale de 1927 à 1946.
Albert Guth (2010)