Écrivain dialectal et compositeur, (C) (★ Nambsheim 5.6.1885 † Colmar 25.5.1964). Fils de Joseph Barnabé Graff, cordonnier, et de Louise Meyer. ∞ à Issenheim Marie Rose Bielmann. Aîné de sept enfants, Graff fréquenta l’école primaire à Issenheim où ses parents s’établirent peu après sa naissance. Par la suite, il travailla à l’usine avant d’être nommé temporairement garde-forestier communal. Mobilisé pendant la guerre 1914-1918, Graff s’établit après les hostilités à Guebwiller où il trouva un emploi aux Assurances sociales à partir de 1922. En 1929, il créa une maison d’édition à Soultz. En 1940, Graff se réfugia dans la région d’Avignon et s’occupa avec le député Meck© des jeunes Alsaciens en zone occupée. Autodidacte, Graff s’intéressa à l’étude de la littérature populaire dialectale et à la composition musicale. Il fut éminent animateur du folklore et de la culture populaire auxquels il imprima souvent une note patriotique. Il composa et édita de très nombreuses pièces de théâtre et saynètes en dialecte pour le grand public, celui des villages, des paroisses et des sociétés de théâtre. Pratiquant plusieurs instruments de musique, il publia en 1935 un recueil de chansons populaires pour la jeunesse alsacienne. Grand patriote, Graff édita à partir de 1933 l’Almanach des anciens combattants.
Parmi les nombreuses pièces de théâtre, signalons : ‘sBild vu d’r Müeter, 1923 (repris 1948) ; D’Dorfhax, 1923; Zwische Pflicht un Lieb, s.d.; D’r Fermier un si Pflegesuhn, 1924; D’r Legionär, 1931; Lieb un Heimet, 1936; S’KrizamRehfelse (4e éd. en 1954); Peter vunHagebach, créé en 1948 dans le cadre des fêtes du Tricentenaire de 1648; Nur a moderni Frau, 1961.
Hagenmuller, Les emprunts au français chez Joseph Graff, mémoire de maîtrise de dialectologie alsacienne, décembre 1972 (dactylogr.) (avec portrait); Magazine Ringier Rhin et Moselle des 28.8.1948, 2.7.1955 et 9.7.1960; Nouveau Rhin Français du 26.5,1964; L’Alsace des 23 et 25,6,1985; Dictionnaire de biographie française, XVI, 1985, 893-894; Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, p. 3439 (avec portrait).
François-Joseph Fuchs (1988)
