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GOLL II. Branches protestantes

A. Branche de Colmar

1. Heinrich

(★ en Souabe † Colmar 1547). Bourgeois de Colmar en 1513, boulanger, conseiller, chef de corporation et membre des XIII.

2. Hans

Obristmestre de Colmar, (C puis Pl) († Colmar 1587). Fils de Heinrich Goll ©. Reçu bourgeois de Colmar en 1546, il devint maître de la tribu À la Fidélité en 1553, membre du Magistrat en 1560, stettmestre à sept reprises entre 1563 et 1587, enfin obristmestre à huit reprises entre 1567 et 1586. Il fut l’un des principaux artisans de l’introduction tardive de la Réforme dans sa ville en 1575.

Sittler, Membres du Magistrat, conseillers et maîtres des corporations de Colmar, listes de 1408-1600, Colmar, 1964, p. 30.

3. Heinrich

† Colmar 1610). Neveu de Hans Goll ©. Chaudronnier, stettmestre en 1596.

4. Mathias

Stettmestre de Colmar (★ Colmar 28.11.1576 † Colmar 21.12.1645). Petit-fils de Hans Goll ©. Fils de Mathias Goll, drapier à Colmar, et de Catharina Gutbrod. ∞ I 8.10.1599 Maria Goll, fille de Valentin Goll ; ∞ II 13.2.1615 Barbara Gsell, veuve de Nicolaus Martin; ∞ III 2.6.1634 Maria Riefflin, veuve de Johann Conrad Birr ; ∞ IV 30.9.1639 Anna Heitz, veuve de Johann Peter Wetzel. À l’âge de 15 ans, il fut envoyé à Metz pour y apprendre le français. Négociant, il entra au conseil en 1624, refusa d’abjurer en 1628 lors de la Contre-Réforme et se réfugia à Sundhoffen. À son retour en 1632 dans la ville « libérée » par les Suédois, il retourna au Magistrat et fut élu stettmestre en 1635 et 1639.

Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux; Mathias Goll, gew. Stättmeister in Colmar. Leichenpredigt von Joachim Klein, Colmar, 1645.

5. Johann Ulrich

Administrateur (★ Colmar 13.11.1612 † Colmar 28.10.1665). Fils de Johann Georg Goll, apothicaire à Colmar, et de Rebecca Goll. ∞ 30.9.1637 à Colmar Barbara Walch, fille de Jonas Walch, stettmestre de Colmar. Receveur de Saint-Pierre à Colmar, il fut maître de tribu à partir de 1643, membre des XIII en 1646 et conseiller au Magistrat jusqu’à son décès. Il fut député de la ville impériale de Colmar en 1636 pour solliciter un renfort de la protection militaire pour la durée des hostilités, obtenue lors du traité passé entre Colmar et le gouvernement français à Rueil le 1er août 1635.

Trawer-Gedichtüber den Abschied des Herrn Johann Ulrich Gollen…, Strasbourg, 1665; Trostschrift an Barbara Gollin, über den Hintrittihres Ehegemahls Joh. Ulrich Gollen E. E. Raths der Statt Colmar patriotischen Mitglieds…, Strasbourg, 1665 ; F. Lichtlé, « Quand le député colmarien Jean-Ulrich Goll se rendait à Paris en 1636 », Mémoire colmarienne, n° 1, déc. 1979, p. 5-6.

6. Jean-Ulric

Obristmestre de Colmar et homme d’affaires (★ Colmar 25.8.1672 † Colmar 13.9.1727). Fils de Jean-Ulric Goll, négociant à Colmar, et de Catherine Koenig. ∞ 26.4.1694 à Colmar Marie-Salomé Sandherr, fille de Jean-Jacques Sandherr, conseiller au Magistrat de Colmar. Un des grands négociants en métaux alsaciens de son temps, Goll fut à deux reprises (1711-1719 et 1720-1728) le chef de la compagnie fermière des domaines et usines métallurgiques du comté de Belfort. En 1722, il établit sur un terrain acheté à l’abbaye de Munster une usine de cuivre jaune et de fil de laiton, pour laquelle il obtint le 31 mai 1723 le titre de manufacture royale. Il développa également à cette époque deux martinets à cuivre situés sur le canal du Logelbach près de Colmar, au ban de Wintzenheim. Membre du Magistrat de Colmar, stettmestre à plusieurs reprises, il fut obristmestre de Colmar en 1719.

Bibliothèque nationale, Paris, ms. fr. 8152 (mémoire de Peloux), fol. 63 v°-65 r°; Archives nationales, Paris, F 12, 71 p. 126, 73 p. 715 et 769, G 7, 80 (18 et 25), 81 et 83; Archives de la principauté de Monaco, T 967; Archives départementales du Doubs, E Suppl. 3475, contrat de 1718; Archives départementales du Haut-Rhin, C 1123 (117, 120, 121) et C 1244, 1 B 953, p. 304-316 ; 2 E 138; Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux, AA 167 n° 165 et 168, BB 48 p. 13 ; BMC, A 5434: Mémoire pour Jean-PierreFerrier du Châtelet… contre les héritiers de feu le sieur Jean Ulrich Goll, s. I. s. d.; R. Schmitt, « La manufacture de cuivre jaune de Munster. Une tentative industrielle sans lendemain au XVIIIe siècle », Annuaire de la Société d’histoire du Val et de la Ville de Munster, 1958, p. 73-84 ; L. Richard, « Une manufacture de cuivre en Haute-Alsace », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1970, III p. 23-38 ; J.-M. Schmitt, Aux origines de la Révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p. 32, 40n, 41 n, 51 n, 58n, 68n, 99n, 150, 153n, 184, 197, 203.

7. Jean-Ulric

Banquier (★ Colmar 8.8.1702 † Colmar 9.11.1754). Fils de Jean-Ulric Goll © et de Marie-Salomé Sandherr. ∞ I 2.3.1729 à Strasbourg Anna-Dorothée Wolff, fille de Jean-Michel Wolff, banquier et membre du petit sénat à Strasbourg; ∞ II 2.3.1740 à Genève Suzanne-Ursule d’Yverdan d’Ermanche (Pr), native de Lausanne. Goll reprit les affaires de son père comme banquier et négociant à Colmar. Il eut l’honneur d’héberger Voltaire © dans sa maison de l’ancienne rue des Juifs (10 rue Berthe-Molly) lors du séjour colmarien du philosophe (octobre 1753 – novembre 1754).

Archives nationales, Paris, F Ic, III Haut-Rhin 3, 1810; Archives départementales du Haut-Rhin, 2 M 57; Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux et état-civil; J.-M. Schmitt, notice Goll, Grands notables du Premier Empire, Haut-Rhin, Paris, 1984, p. 30.

8. Jean-Ulric

Stettmestre de Colmar (★ Colmar 2.11.1731 † Colmar 3.9.1775). Fils de Jean-Ulric Goll ©. ∞ 2.12.1766 à Colmar Salomé Huguenin, fille de Samuel Huguenin, pasteur à Colmar, et de Catherine Salomé Loffet. D’abord capitaine de vaisseau au service du roi de Suède, il entra au Magistrat de Colmar où il revint s’établir comme négociant, puis devint stettmestre et président du Consistoire protestant. Il fut décoré de l’ordre royal de l’Épée de Suède et était membre de l’Académie littéraire du poète Pfeffel © à Colmar.

Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, ms. 5208 (correspondance); Th. Vetter, « La journée d’un bourgeois de Colmar et l’obstétrique strasbourgeoise au XVIIIe siècle finissant », Saisons d’Alsace, 1967, n° 21, p. 117-136.

9. Jean-Jacques

Baron de Goll, officier seigneurial (★ Colmar 16.1.1732 † Colmar 14.6.1792, enterré dans le temple d’Allenjoie). Fils de Jean-Jacques Goll, négociant à Colmar, et de Marie-Catherine Thürninger. ∞ 28.8.1754 à Colmar Catherine Cléophée Roettlin, fille d’Emmanuel Roettlin, obristmestre de Colmar. Banquier et négociant à Colmar en 1759. Entré au service du duc Charles Eugènede Wurtemberg, prince de Montbéliard, il siégea au Conseil de la Régence de la principauté et en devint le président après avoir joué un rôle prépondérant dans les négociations entre la couronne de France et son maître, portant sur la souveraineté de six villages contestés entre les deux parties. Anobli par l’empereur François Ier le 11 septembre 1763, il fut en outre récompensé du titre de baron par Louis XVI le 12 juillet 1786, après la signature du traité avec le Wurtemberg, le 25 mai. Seigneur d’Allenjoie par son mariage, il avait acquis le fief de Genéchie en 1759, passé sous suzeraineté du roi en 1786. Portrait au Musée Unterlinden à Colmar.

Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux.

10. Jean-Jacques Jérémie

Officier seigneurial (★ Colmar 4.7.1759 † Colmar 15.11.1826). Fils deJean-Jacques Goll ©. Célibataire. Propriétaire, négociant et banquier à Colmar, il entra à la suite de son père au service du duc de Wurtemberg en qualité de conseiller à la Régence de Montbéliard, puis devint également chambellan du duc et hérita le titre de baron. Retiré à Colmar à la Révolution, il entra au Conseil municipal le 11 prairial an XII, puis devint aussi membre du Conseil d’arrondissement. Il conserva ses fonctions jusqu’à son décès.

Archives nationales, Paris, F Ic, III Haut-Rhin 3, 1810; Archives départementales du Haut-Rhin, 2 M 57; Archives municipales de Colmar, 0010; registres paroissiaux et état-civil; J.-M. Schmitt, notice Goll, Grands notables du Premier Empire, Haut-Rhin, Paris, 1984, p. 30.

11. Joseph Jacques Samuel

Baron de Goll, colonel du génie (★ Colmar 11.8.1771 † Colmar 11.12.1850). Fils de Jean-Ulric Goll © et de Salomé Huguenin. Célibataire. Élève du pasteur Herrenschneider © à Strasbourg, puis admis à l’École Polytechnique le 1er nivôse an III (21 décembre 1794). Il entra deux ans plus tard comme sous-lieutenant à l’École d’application de Metz et devint lieutenant du Génie. Détaché à l’Armée du Rhin puis à celle du Danube, il surveilla les travaux du pont de Brisach en 1796 puis des fortifications de Kehl en 1800. Après avoir pris part aux combats d’Engen, Moerskirch et Biberach sous le commandement de Moreau, il se distingua à Illeraichsheim dans l’armée du Centre sous le commandement de Gouvion-Saint-Cyr, et fut promu capitaine en second à l’état-major du Génie en 1800. Il servit ensuite à la division de Ney, dirigea en partie les travaux de démolition d’Ingolstadt, fut attaché à l’armée de Davout à Bruges, Ostende et Dunkerque. Grièvement blessé à Iéna en 1806, il passa chef de bataillon l’année suivante. Après différentes autres batailles, il devint en 1808 chef du Génie à Dantzig où il rédigea les projets de défense de la place, dont son cousin le général Rapp © était gouverneur. Chevalier de la Légion d’honneur en 1812, il fut envoyé à Riga pour diriger les travaux du siège. Prisonnier de guerre à Kiev en Russie après la réddition de cette place, il revint à Colmar en 1814, reçut pendant les Cent-Jours la direction des travaux de défense de Strasbourg à Hoenheim et fut promu officier de la Légion d’honneur. Il servit sous la Restauration en qualité de chef du Génie à Belfort et à Neuf-Brisach. Louis XVIII lui conféra l’ordre du Mérite militaire en 1815 et Goll fut promu lieutenant-colonel du Génie le 12 mai 1821. Mis à la retraite le 6 mars 1824, il revint à Colmar et obtint le 24 août suivant le titre de colonel honoraire du génie. Créé baron le 16 octobre 1825.

Archives historiques de l’Armée, dossier personnel 13 992; Archives municipales de Colmar, registres paroissiaux et état-civil; J.-B. Kühlmann, « Notice biographique sur J.-J.-S. de Goll, de Colmar, colonel du génie militaire en retraite », Gianeur du Haut-Rhin, 18 et 25 mai 1851 ; Ch. Foltz, Souvenirs historiques du vieux Colmar, Colmar, 1887, p. 305-309 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 626.

Sur l’ensemble des Goll de Colmar: Ed. Metzenthin. « Les Goll et leur origine », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1955, p. 56-68; Ph. Mieg, « Généalogie de la famille Goll de Colmar », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1955, p. 68-72; A. Herscher, « Armes colmariennes, lafamille Goll », Mémoire colmarienne, n° 6, sept. 1981, p. 9-11.

Jean-Marie Schmitt (1988)

B. Branche de Strasbourg

Deux rameaux strasbourgeois de cette branche protestante ont acquis la notoriété.

1. Élias

Petit-fils de Hans Goll © de Colmar, négociant à Strasbourg, exploita, ainsi que ses descendants, au XVIIe s. les établissements thermaux de Griesbach et Peterstal, Bade, qu’avait relevés Thomas Odino, son beau-père. Un de ses descendants, Jean Adam, était avocat de la ville lors de la capitulation, en 1681.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p.625-626; Ed. Metzenthin. « Les Goll et leur origine », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1955, p. 56-63, et tabl. généal. par Ph. Mieg, p. 68-72; J.-P. Kintz, La société strasbourgeoise 1560-1650, Paris, 1984, passim (voir index), notamment p. 387, 403, 426, 435 (bains de Peterstal), 443, 449, 469; P. Greissler, La classe politique dirigeante à Strasbourg 1650-1750, Strasbourg. 1987, p. 177-179.

Christian Wolff (1988)

2. Michael

Négociant strasbourgeois du XVIe siècle (★ Colmar 1547 (?) † Strasbourg mars 1596). Fils de Lorenz Goll, marchand. 23.7.1576 à Strasbourg Maria Fettich, fille d’Augustin Fettich, marchand. Probablement identique à Michael Goll qui acheta le droit de bourgeoisie à Strasbourg le 8 mars 1578. Parmi les douze enfants issus du mariage ci-dessus, l’aîné, Johann, devint négociant comme son père, tandis que Georg, un des fils cadets, fit des études juridiques et devint avocat à la Chambre impériale de Spire. Par son mariage, Goll se trouva introduit dans le grand négoce strasbourgeois: son épouse apporta 20 000 florins (selon certaines sources 20 400) en mariage. Peu après son établissement à Strasbourg, Goll acheta un double immeuble, rue des Tonneliers, pour 1 255 florins (1578), donnant sur le poêle de la Mauresse qu’il aménagea pour faciliter la manutention des marchandises, dont une partie était souvent entreposée sur le communal (Archives municipales de Strasbourg, série VII, 1450 f° 228 v°). Nous connaissons l’ampleur des relations commerciales de Goll, grâce aux documents d’un procès que lui intenta en 1595 Barthel Schobinger, son facteur à Anvers. Celui-ci accusa Goll d’avoir détourné à son préjudice 7 838 florins. Les actes du procès nous apprennent que Goll importa ou exporta des marchandises à Paris, Lyon, Vesoul, Luxeuil, Genève, Saint-Nicolas-de-Port, Anvers, Middelburg, Francfort, Augsbourg, Ulm, Nuremberg, Hambourg, Fribourg-en-Brisgau et Prague. La correspondance de Schobinger mentionne deslettres de change émanant de nombreux marchands étrangers, surtout italiens, qui avaient des comptoirs à Anvers (HieronymusMainardi, Lucas Torisani, Decio Doria, Antonio Velutti, Balthasar Rubiano entre autres). Goll était d’autre part en relations avec Jean Battaà Rocca de Genève, Hans Stocker de Kempten, Spengler, Scherl, Meindel, Pröbst et Hoppfner à Nuremberg. Dans cette dernière ville, EustachiusWettengel s’occupait des affaires de Goll alors qu’à Hambourg, c’était Balthasar de Roy. À Francfort, Goll participa en 1585 à la création de la Bourse. Les montants des transactions commerciales de Goll ne sont que partiellement connus. On sait qu’en 1592, Gollétait débiteur de Stallburger à Francfort pour 5 000 florins, qu’il avait emprunté la même année 14 000 florins chez Barthel Schobinger, qu’il avait une créance de 10 000 couronnes au soleil sur Michel Heinsmann à Lyon, que ses créances et le stock de ses marchandises étaient lors évaluées à 17 000 florins. Le Magistrat de Nuremberg parle de sommes de 60 000 et 100 000 florins. Mais tous ces chiffres sont à utiliser avec beaucoup de précautions, car ils émanent de la correspondance de deux adversaires. Parmi les marchandises évoquées au cours duprocès, citons de nombreuses sortes d’épices(clous de girofle, poivre, cannelle, graines de moutarde, zédoaire, gingembre), la plupart en provenance d’Anvers et de Hambourg, du salpêtre, de la poudre, du vert-de-gris, du tartre, des textiles des Pays-Bas, du safran sauvage, du Postpapier de Lyon, sucre, riz, amandes, futaine. Concernant la commercialisation de cette dernière marchandise, Gollétait associé à Nicolaus von Turckheim et à Heinrich Zorn. Ces deux marchands strasbourgeois reprochèrent à Golld’importer de la futaine étrangère, alors qu’ils avaient à Strasbourg, en 1592, un important stock de plus de 1 000 pièces ainsi que du coton tissé et du fil de lin. À partir de 1589, la réputation de Goll se détériora rapidement. Toutes sortes de pasquins circulèrent à son sujet à Francfort, Nuremberg et Augsbourg. On lui reprocha entre autres d’avoir utilisé de fausses pièces de monnaie et d’avoir apposé la marque du lys de Strasbourg sur de la futaine étrangère. Vrais ou faux bruits, Goll se vit condamner à Strasbourg à8 jours de prison ou au paiement d’une amende de 200 livres alors qu’à Nuremberg, on parla d’une amende de 20 000 florins. Les guerres de religion en France et surtout la guerre des Évêques (1592-1594) semblent avoir sérieusement compromis les affaires de Goll, notamment ses relations avec la Lorraine : il lui fut difficile d’encaisser ses créances. En septembre 1592, Gollreconnut ne plus jouir de crédit dann man vermeint Straszburg und alleeinwoner seien verdorben, et en 1593, il renchérit wir Strassburger seindtgar in Misscreditowegen unsers Kriegskommen. À partir de 1595, Goll se trouva en prison pour faillite frauduleuse sur la demande de la ville de Nuremberg. Celle-ci lui reprocha le détournement de 60 000 florins que Goll aurait utilisés in seinen aignennutz durch gebrauchten betrug und falscheblendung… er solch sein böse Practikenin die drey Jar langcontinuirt. Rongé par la maladie, il fut libéré, mais placé sous surveillance à domicile où il mourut.

Archives municipales de Strasbourg, Collectaneagenealogica, p. 62 et 66 ; Livre de bourgeoisie III; Procès-verbaux des XV et des XXI ; Archives départementales du Bas-Rhin 3 B 334 et 336; Archives municipales de Lyon HH 292/5 (16.9.1579). A. Dietz, Frankfurter Handelsgeschichte, Francfurt-am-Main, 1921, III, p. 218; Ed. Metzenthin, « Les Goll et leur origine », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1955, p. 65-67 ; J.-P. Kintz, La société strasbourgeoise du milieu du XVIe s. à la fin de la guerre de Trente ans, 1560-1650, Paris, 1984, p. 242 et 521.

François-Joseph Fuchs (1988)