Famille d’industriels altkirchois (C), vraisemblablement originaire de Lombardie et dont la filiation est connue depuis Jean-Pierre, marchand-épicier établi à Altkirch depuis 1750 († Altkirch 1784).
Son fils Joseph Antoine (? Altkirch 1753 † Altkirch 1826) fut aussi marchand. Il joua un certain rôle à l’époque de la Révolution : après avoir été secrétaire de la municipalité d’Altkirch en 1792, il devint quartier maître du poste d’Altkirch (an II-an IV), présida l’administration municipale du canton d’Altkirch (an VII-an VIII) et, sous le Consulat et l’Empire, il fut membre du conseil d’arrondissement d’Altkirch (an VIII-1814).
Deux petits-fils de Joseph Antoine firent la réputation de la famille Gilardoni : Joseph © et Xavier © Gilardoni. La Maison Gilardoni Frères posséda des établissements à Altkirch, à Dannemarie, à Pargny-sur-Saulx (Marne), à Retzwiller, ainsi que plusieurs filiales (établissements Lartigue & Dumas avec des usines à Agen, Gan et Auch, Gessier Frères à Hagenbach, Produits Céramiques du Maroc…). Plusieurs membres de cette nombreuse famille optèrent pour la nationalité helvétique (des Gilardoni à Laufen possédaient un des plus importants moulins de la Suisse). Des Gilardoni furent également à l’origine de la fondation des Chaux et Ciments d’Altkirch (seule cimenterie de l’est de la France).
Histoire documentaire de l’industrie de Mulhouse et de ses environs au XIXe siècle. Mulhouse, 1902, p. 811-812 ; H. Cetty, Geschichte der Pfarrei Altkirch von ihrer Entstehung bis zum Jahre 1932, Colmar, 1932 (pour l’évergétisme religieux des Gilardoni) ; P. Madenspacher, « Altkirch et la Révolution industrielle au XIXe siècle : l’exemple des fabricants de tuiles Gilardoni », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, n° 794, 1984, p. 87 à 99. Nous préparons une thèse de doctorat sur cette entreprise.
Patrick Madenspacher (1988)
