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GILARDONI Thiébaut Joseph

Industriel (? Altkirch 8.7.1805 † Altkirch 19.7.1864).

Fils de Jean Antoine Gilardoni (? Altkirch 1779 † Altkirch 1810), négociant, et de Marie Ursule Dantzer († 1847 Altkirch) qui épousa en secondes noces un cousin de son premier époux, le fabricant de poêles en faïence Pierre Antoine Heitschlin qui fut l’éducateur et le formateur de Thiébaut Joseph et François-Xavier Gilardoni. ? 26.4.1835 à Landser Agnès Ursule Marie Thérèse Rothéa (? Landser 1815 † Altkirch 1895), fille de François Rothéa, percepteur des contributions directes à Eschentzwiller, et de Marie Thérèse Wendling. Placé dans des maisons de commerce (à Cernay et ailleurs) afin d’être initié à la comptabilité, il fut, en 1834, associé avec son frère Xavier, à l’entreprise de son tuteur P. A. Heitschlin (affaire créée en 1774, à Altkirch, par le père de Heitschlin). Il représenta la maison Heitschlin et Gilardoni Frères puis uniquement Gilardoni Frères, voyageant à travers la France pour placer les principaux produits de l’entreprise qu’étaient, à l’origine, les carreaux et les poêles en faïence, productions pour lesquelles la maison Gilardoni avait une réputation des plus flatteuses. Il fut également à l’origine de transformations technologiques importantes lorsque, avec son frère Xavier, la maison Gilardoni Frères s’attaqua à la fabrication des tuiles. Il fut aussi un notable local : il siégea parmi le comité des directeurs de la Caisse d’Épargne et de Prévoyance d’Altkirch (1835 – v. 1853), au conseil municipal d’Altkirch (1837-1864), à la commission de l’hospice Saint-Morand, au bureau d’administration du collège d’Altkirch, fut chargé par la municipalité de former une compagnie de pompiers (1846), fit partie de la commission s’occupant du projet de la construction du chemin de fer Dijon-Mulhouse (1852…) – la maison Gilardoni Frères participa quasiment dès le début à l’aventure du chemin de fer, couvrant gares et édifices ferroviaires dans l’est de la France, en Suisse… Ses fils, Joseph (? Altkirch 1838 † au Bois du Roi, dans sa propriété, à Pargny-sur-Saulx, Marne, 1886), Camille (? Altkirch 1846 † Clermont-Ferrand 1911) et François Albert (? Altkirch 1853 † Saint-Quay, Côtes-du-Nord, 1938) furent particulièrement actifs dans les usines familiales et furent à l’origine, avec leur beau-frère Émile Rothéa, de la création de l’usine du Bois du Roi à Pargny-sur-Saulx peu après la guerre de 1870.

État-civil Altkirch, Landser ; Registres des délibérations du conseil municipal d’Altkirch ; C. Gilardoni, Documents sur la famille Gilardoni, Sermaize, s. d. ; Journal de Belfort et du Haut-Rhin, n° 31, 30.7.1864 ; renseignements de Mme J. Gilardoni, Paris et M. Y. Relave, Clermont-Ferrand.

Patrick Madenspacher (1988)