Ecrivain, naturaliste, archéologue, historien, conservateur à Dijon, directeur de la Revue d’Alsace, (C) (★ Soultz, Haut-Rhin, 22.3.1863 † Dijon 24.7.1925).
Fils d’Amand Gasser ©. Études à Colmar, puis au lycée de Belfort en 1877. Dut interrompre ses études pour raisons de santé. Il étudia à Soultz les sciences naturelles sous la direction de son père et fut initié à l’archéologie par Armand Ignace Ingold ©. Le classement des archives de la ville lui permit de rédiger l’« Histoire de la ville et du bailliage de Soultz », parue dans la Revue d’Alsace de 1892 à 1906 ainsi que plusieurs autres notes et articles concernant l’histoire et l’archéologie de la proche région. En 1892, après le décès de sa mère, Gasser suivit son père à Mantoche. Il continua ses recherches sur Soultz par l’intermédiaire de son ami et correspondant Émile Gall ©. Cette collaboration aboutit notamment à la publication du Livre d’or de la ville de Soultz, paru en 1909-1910. Secrétaire de rédaction à la Revue d’Alsace de 1894 à 1899, il devint co-propriétaire et co-directeur de la revue, avec Angel Ingold ©, jusqu’en 1913. En 1894 il fonda la Société grayloise d’émulation. Des fouilles archéologiques fructueuses sur le territoire de Mantoche lui valurent en 1904 le prix Marnier de l’Académie de Besançon. Il dirigea également une station météorologique, et étudia les radiations solaires. Plusieurs publications résultèrent de ces travaux. Installé à Dijon en 1915, il s’employa à la rééducation des aveugles de guerre jusqu’en 1919 et y publia Les relations historiques de la Bourgogne et de l’Alsace. Nommé conservateur-adjoint du musée de la ville en 1919, il fut reçu en 1920 membre résident de l’Académie des sciences, arts et belles lettres de Dijon. D’autres études, mémoires et notices sur des thèmes très divers suivirent notamment sur la physique solaire et l’astronomie. Il collabora à la revue Le Miroir dijonnais et de Bourgogne pour laquelle il rédigea également, à partir de 1920, de nombreux articles. Dès la reprise de sa parution en 1919, il fournit de nouvelles contributions à la Revue d’Alsace. Après un dernier voyage en Alsace, il fut ramené, malade, à Dijon. C’est la Société nationale d’encouragement au bien qui lui remit en 1923 la médaille d’Honneur de vermeil « pour l’ensemble de ses publications tendant à l’éducation de la jeunesse dans les campagnes, à la vulgarisation des sciences, à la rééducation des aveugles de guerre ». Il fut nommé officier de l’Académie en 1924.
Archives municipales de Soultz ; J. Joachim et C. Oberreiner, « A. Gasser 1863-1925 », Revue d’Alsace, 1926, p. 513 ; Dictionnaire de biographie française, XV, 1980, p. 619.
† Louis Wiederkehr (1988)