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FRIEDRICH Charles

Militant communiste et syndicaliste, (C) (★ Phalsbourg, Moselle, 1.1.1892 † Briey, Meurthe-et-Moselle, 4.8.1979).

Fils de Madeleine Friedrich, journalière († Thionville, Moselle, 7.4.1939). ∞ I 9.8.1919 à Rombas Juliette Demmerlé ; ∞ Il 23.10.1928 à Metz Anne Clavé. Tourneur aux laminoirs de Rombas, il adhéra en 1911 au Syndicat des métallurgistes et au Parti social-démocrate. Mobilisé dans l’armée allemande, il participa à la révolution de novembre 1918. De retour en Moselle, il milita à la S. F. I. O., puis au Parti communiste. En janvier 1922, il fut élu président de la section communiste de Rombas. Le 4 mars 1923, il devint secrétaire (permanent) de la Fédération communiste de la Moselle. « Partisan du communisme pur », il s’opposait au « centrisme » de Marcel Kirsch, leader du Syndicat unitaire des mineurs. En janvier 1924, il assista au IIIe congrès du Parti communiste à Lyon. Au IVe congrès, en janvier 1925, il entra au comité central. En 1926, il fit un séjour de quatre mois en sanatorium avant de partir pour Moscou, où il resta deux ans. Il aurait fait partie de la délégation française au VIe congrès de l’Internationale communiste (juillet-septembre 1928). Il n’avait pas été réélu au comité central en juin 1926, mais y figura à nouveau après le congrès de Saint-Denis (mars-avril 1929). En octobre 1929, il quitta le poste de secrétaire du rayon communiste de la Moselle pour se consacrer à la rédaction de l’Humanité d’Alsace et de Lorraine à Metz. Il faisait en bicyclette des tournées de propagande dans le pays de Bitche et l’Alsace bossue. En 1931, il était devenu secrétaire de la région communiste d’Alsace-Lorraine à Strasbourg. En 1932, il fut candidat aux élections législatives à Saverne. Il retourna ensuite à la rédaction de l’Humanité à Metz. Accusé d’espionnage pour un reportage sur la ligne Maginot, il fut condamné à une peine de prison par le tribunal correctionnel de Metz (octobre 1933), puis par la Cour d’appel (février 1934). Tête de liste communiste aux élections municipales de 1935 à Metz, il repartit pour Strasbourg au moment du transfert du journal (14 mai 1935). En janvier 1936, il ne fut pas réélu au comité central et perdit ses fonctions à l’Humanité. Il devint alors secrétaire adjoint de l’Union des syndicats des métaux de la Moselle C. G. T. dirigée par René Schwob. À la suite d’un grave conflit, ils furent tous deux exclus du P. C. F. le 25 avril 1939. Il resta en zone sud en 1940 et aurait été interné. En 1945, il reprit ses fonctions à l’Union des métaux. Il avait réadhéré au P. C. F. et resta à la C. G. T. lors de la scission de 1947. Un accident (1951) le contraignit à quitter ses fonctions de secrétaire général pour prendre la direction de la colonie de vacances de l’Union des syndicats des travailleurs de la métallurgie de la Moselle à La Petite-Pierre. Après sa retraite, il resta en Alsace et fut membre de l’Amicale des vétérans communistes du Bas-Rhin.

CGT. Les buts et les tâches pratiques de notre syndicat, Thionville, 1937 ; Friede deiner Heimat. Dokumente und Erzählungen aus der Geschichte des elsass-lothringischen Volkes, Thionville, 1939.

Renseignements fournis par A. Boosz ; Archives nationales, F7 13105, 13379 ; Archives départementales du Bas-Rhin, AL 102, 47 ; Archives départementales de la Moselle, M Sûreté générale 53 24Z20, 24Z44 ; Volkstribüne, Metz, du 2. 2. 1922 ; Freie Presse, Strasbourg, du 18.12.1923 ; Proletarier, Strasbourg du 15.10.1932 ; Humanité, Metz, des 4.2.1934, 30.9.1934, 16.10.1934, 27 et 30.4.1935 ; Humanité, Strasbourg, de mai et juin 1939 ; Le Métallurgiste,Thionville, 1936-1939; L’Humanité d’Alsace et de Lorraine (édition de la Moselle) du 6.12.1947; Humanité 7 jours,Strasbourg, des 2.7.1975, 12.9.1975, 31.12.1976, 10.8.1979 ; R. Schwob, Réalités vécues au cours de 40 années d’activité syndicale, Metz, s. d. ; R. Schwob, Fidélité aux enseignements de réalités vécues, s. l, n. d.; R. Schwob, Le syndicalisme honnête, arme valable au service des travailleurs, Metz, s. d. ; L. Strauss, « Le parti communiste en Alsace-Lorraine de 1938 à 1941 », Les communistes français de Munich à Châteaubriant, Paris, 1987 ; Maitron dir., Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, 28, 288-289.

Léon Strauss (1988)