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FRIEDRICH Édouard,

Directeur de l’Office départemental et municipal de placement de Strasbourg (★ Bischwiller 25.3.1877 † Strasbourg 20.12.1948).

Fils de Geoffroy Friedrich, drapier (1837-1915), et de Marie Catherine Michel. 14.5.1901 à Strasbourg Catherine Christ. De 1895 à 1902 typographe, journaliste, puis rédacteur à la Strassburger Zeitung dont il publia le Sonntagsgruss fu?r Grosse und Kleine (1899-1900) et la Strassburger Kinderzeitung (1902). À partir de sa fondation en 1903 et jusqu’en 1939, directeur de l’Office municipal de placement de Strasbourg (Arbeitsamt), dont il put inaugurer les nouveaux bâtiments en 1936. Directeur de l’Office régional de placement d’Alsace et de Lorraine, puis directeur de l’Office départemental de placement du Bas-Rhin. En France une loi de 1904 avait instauré le contrôle sur les bureaux privés de placement et créé des bureaux municipaux de placement gratuit; en octobre 1914 un Office central de placement des chômeurs et des réfugiés y vit le jour. Après la première Guerre mondiale, l’organisation du marché du travail et du placement public et gratuit en France s’inspira du modèle de Strasbourg, d’où vint l’impulsion pour la fédération des organismes départementaux et nationaux. Les troisième et cinquième congrès nationaux des Offices départementaux et municipaux de placement eurent lieu en 1920 et 1937 à Strasbourg, le quatrième en 1928 à Colmar. Déjà en cette année Friedrich avait été appelé le grand-père du placement. Poète dialectal amateur, a publié aussi sous les pseudonymes de Jean-Benoît et de Félix, des poèmes de circonstance, et chaque année à la Saint-Sylvestre dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, de 1918 à 1947 – sauf lors de la guerre – « Sylvester-Neijohr », écho rimé de l’année. Membre du Consistoire supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine et de divers organismes et associations comme le tribunal des prud’hommes et l’Evangelischer Volksbund. Chevalier de la Légion d’honneur ; officier d’académie.

L.-E. Schaeffer, « Ein unterelsässischer Dialektdichter, Edouard Friedrich », Die elsässische Woche, 2, 1923, n° 14 ; C. Jost, « Wir besuchen das neue Arbeitsamt der Stadt Strasbourg », Chronique alsacienne et lorraineRingiers Blatt fu?r Alle, 1936, n° 48, p. 189-190 ; Compte-rendu du 5e congrès national des offices départementaux et municipaux de placement de la France, Strasbourg, 1937 ; J.-R. Debrix, « Visages d’Alsace, l’abbé Schies et les œuvres sociales de la ville de Strasbourg », Vie en Alsace, 1937, p. 227-232 ; « Direktor Friedrich tritt in den Ruhestand», Der Elsässer, édition de Périgueux, 21.12.1939.

Gustave Koch (1988)