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FLAMANT Noël

Médecin et chirurgien (★ Strasbourg 4.11.1797 † Sélestat 19.5.1880). Fils de Pierre René Flamant ©. ∞ 15.11.1837 à Sélestat Marguerite Metzger (★ Eckwersheim 22.11.1801 † Sélestat 29.12.1853), fille de Georges Metzger, maréchal-ferrant, et de Catherine Heyl. Deux enfants légitimés: Pauline (★ Eckwersheim 6.5.1830) et René Fortuné (★ Eckwersheim 6.10.1834). Deux filles: Isabelle (★ Sélestat 21.2.1839 † id. 30.4.1841) et Irène Marguerite (★ Sélestat 7.8.1842). Bachelier ès lettres (1814), Flamant suivit son père dans la carrière médicale et passa son doctorat le 20.11.1820, avec une thèse inspirée par lui: Classification et nomenclature appliquées aux maladies de femmes et particulièrement aux lésions de la menstruation. Il occupa d’abord un poste d’aide de chimie auprès du professeur Gabriel Masuyer, avant de s’installer à Dambach-la-Ville. Pressenti en 1827 pour exercer les fonctions de chirurgien en chef de l’hospice, il fut installé le 9 juillet et prêta un serment peu hippocratique: «Je jure et promets à Dieu de garder obéissance et fidélité au Roi, de n’avoir aucune intelligence, de n’assister à aucun conseil, de n’entretenir aucune ligne qui serait contraire à son autorité, et, si dans le ressort de nos fonctions ou ailleurs, j’apprends qu’il se trouve quelque chose à son préjudice, je le ferai connaître à sa Majesté». Il ouvrit en même temps un cabinet médical. L’hôpital, où il venait prendre sa fonction de chef de service de chirurgie, n’était autre que l’ancien couvent des Dominicaines de Silo, devenu bien national par la loi du 13 février 1790. Lors de la création de la Compagnie du chemin de fer de l’Est et l’ouverture du trafic sur la ligne de Strasbourg à Bâle le 19 août 1841, Flamant fut nommé « médecin du chemin de fer ». Dans sa spécialité, Flamant intervint principalement dans les accouchements à domicile sur appel des sages-femmes. À partir du 20 novembre 1848, il assurait le secrétariat de la commission cantonale de salubrité publique. Quand, en 1849, le choléra envahit l’Alsace, Flamant fut encore mis à contribution pour lutter contre ce fléau (à Sélestat, il y eut 138 cas, et 47 morts). Après 38 années de service, Flamant fit valoir ses droits à la retraite. La Commission administrative l’accepta à compter du 1er janvier 1865 et attribua au praticien une pension de 400 francs et le titre de chirurgien-honoraire de l’hospice, décision approuvée par le conseil municipal. Au cours de sa retraite, obtenue en 1865, on eut encore, à deux reprises, besoin de ses services, pendant le siège de la ville en 1871 et à la fin 1873, pour assurer un intérim. Enthousiasmé par les événements de février-mars 1848, le bouillonnant Flamant se lança dans la politique. Il figura en bonne position dans l’acte constitutif de la Société républicaine de Sélestat, qui, le 14 mai, s’était donné pour but « le développement et la propagation des principes et des institutions démocratiques ». Il en devint le vice-président. La société dura le temps de la Seconde République, mais aux élections des 30 et 31 juillet, il entra en ardent républicain au conseil municipal et fut installé le 26 août. L’évolution politique fit qu’une nouvelle installation eut lieu le 4 octobre 1852 avec prestation du serment d’obéissance à la Constitution et de fidélité au président de la République. Flamant, le républicain de 1848, resta encore en place sous l’Empire jusqu’en 1865.
Archives municipales de Strasbourg, état-civil, naissances 1797; Archives municipales Sélestat, état-civil, mariages 1837, naissances 1839, 1842, décès 1853, 1880; HO 117, f° 115 r°, registre des Délibérations, 1848,1852, 1854; Affiches de Schlestadt du 15.5.1848; Elsässische Nachrichten du 23.5.1880; Revue alsacienne, t.3, 1879/80, p.423.

Maurice Kubler (1988)