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FASSNACHT Frédéric

Syndicaliste, (Pl) (★ Reutlingen, Allemagne, 19.11.1891 † Strasbourg 11.1.1952).

Fils de Catherine Fassnacht, alsacienne, ∞ Joséphine Wurmser (★ Schiltigheim 25.12.1896). Ouvrier du bâtiment, il adhéra en 1919 au Parti socialiste et au Syndicat des ouvriers du Bâtiment C.G.T. Il fut l’un des fondateurs de l’Union des invalides de guerre d’Alsace et de Lorraine. Fassnacht adhéra au Parti communiste en 1921. Devenu permanent syndical, il fut de 1922 à 1936 secrétaire du syndicat des ouvriers du bâtiment (Bauarbeiterverband) C.G.T.U. Il fut également trésorier de l’Union régionale des syndicats unitaires d’Alsace, au moins de 1926 à 1928, et secrétaire de l’Union locale des syndicats unitaires de Strasbourg au plus tard en 1927. L’insuffisance de sa rémunération l’obligea à trouver un complément de ressources en jouant de la cythare dans les cafés. Il assista à plusieurs congrès nationaux de la C.G.T.U. : en 1929, son nom est orthographié dans les comptes rendus Fassnacht, Fassnalt ou Faswald, en 1931 Paslac. De 1929 à 1935, il fut conseiller municipal de Strasbourg. Comme Mohn ©, il suivit un moment Hueber © dans sa dissidence en 1929, mais regagna rapidement le P.C.F. Il fut candidat aux élections législatives à Strasbourg I (1932) et à plusieurs reprises aux élections cantonales. Il joua un rôle important dans la longue grève de l’industrie du bâtiment (juin-août 1933). Après la réunification syndicale de 1936, Fassnacht garda ses fonctions de secrétaire-trésorier de l’Union C.G.T. des syndicats des ouvriers du bâtiment du Bas-Rhin. Il était également trésorier adjoint de l’Union départementale et secrétaire de l’Union locale de Strasbourg, délégué régional de la Fédération nationale des travailleurs du Bâtiment et membre du bureau régional du Parti communiste. Le 3.9.1939, il se réfugia à Saint-Stail, Vosges. Le 21.11.1939, il tenta de faire virer la majeure partie du livret d’épargne de son syndicat à son compte personnel. Écroué le 9.12.1939 à Épinal, il fut inculpé de tentative d’escroquerie, d’abus de confiance, mais aussi d’infraction au décret du 26.6.1939 portant dissolution du Parti communiste et des organisations communistes. On ne connaît pas l’issue de cette procédure. Resté à Saint-Stail pendant l’occupation, Fassnacht reprit en 1945 la direction du syndicat du Bâtiment, mais il en fut écarté dès la fin de l’année. Il fut le 24.11.1946 tête de liste communiste des grands électeurs pour l’élection au second degré des conseillers de la République, mais n’eut plus ensuite d’activité politique.

Enquête de M.-A. Boosz ; Archives départementales du Bas-Rhin, AL 98, 635, 1278, AL 102, 47 ; Comptes rendus des congrès confédéraux CGTU, 1929 à 1935 ; Travailleur syndicaliste, Strasbourg du 1.12.1937 ; Republikaner du 20.4.1937 ; Humanité d’Alsace et de Lorraine du 2.5.1939 et du 17.11.1946 ; Y. Bastien, Die Neue Welt en 1929-1930, Maîtrise, Strasbourg II, 1973 ; L. Strauss, « Grèves », Encyclopédie de l’Alsace, VI, 1984, 3500 ; Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français sous la direction de J. Maitron, 27, p. 206.

Léon Strauss (1987)