Physicien (★ Saint-Léonard de Noblat, Haute-Vienne, 24.9.1792 † ibid. 1.8.1871).
Fils de Léonard Fargeaud, commerçant ; apparenté aux Gay-Lussac. ∞ Anne Andrée Louise Boing de Koinick. Ancien élève de l’École normale supérieure, professeur de collège à Auch puis à Besançon, Fargeaud fut nommé au collège royal de Strasbourg en 1827. Il soutint dans cette ville, en 1829, une thèse De la formation de la glace dans la nature. L’année suivante, il succéda à J.-L.-A. Herrenschneider à la faculté des Sciences. Il prit sa retraite en 1848 et quitta l’Alsace. Il est encore mentionné, mais sans adresse précise dans l’Annuaire de 1860. C’est par erreur que Sitzmann lui attribue la direction de l’École normale supérieure. Selon la Description du département, Fargeaud « consacrait son temps tout entier à l’enseignement ». Outre ses cours de physique, il assurait un cours public « très goûté » de géologie. Ses publications révèlent un esprit ouvert sur toutes les sciences exactes et des dons d’observateur. Il est le seul, semble-t-il, à avoir noté une curieuse formation de « pluie sans nuage » occasionnée par le choc d’un vent tiède et humide sur la façade enneigée de la cathédrale de Strasbourg en mars 1843. À l’occasion du congrès scientifique tenu à Strasbourg en 1843, il présenta une communication sur les horloges astronomiques de la cathédrale. Il s’intéressait aussi aux effets de la foudre sur ce monument.
Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2908 ; A. Perrier, « Antoine Fargeaud (1792-1871) », Bull. Soc. archéol. et hist. du Limousin, 1969, p. 189-192.
Jean Yves Mariotte (1987)
