Professeur d’université, théologien, (Pr) (★ Hunspach, Bas-Rhin, 16.6.1896 † Strasbourg 12.10.1954).
Fils de Charles-Frédéric Eppel, pasteur, et de Marie Schadé. Petit-fils de Christian (Chrétien) Eppel de Cleebourg, pasteur dans ce village de 1851 à 1901, et auteur d’une monographie locale (1891). Célibataire. Études de théologie à Strasbourg 1914-1915 et 1918-1920, de théologie et de lettres à Paris 1920-1921 et 1923-1924. Ordonné le 2 juillet 1923. Licencié en théologie 6 juillet 1930. Vicaire à Bischwiller 1921-1923, puis à Strasbourg 1924-1925 ; pasteur à Strasbourg à l’église réformée de la rue du Bouclier 1925-1936 ; président du Consistoire réformé de Strasbourg 1936. Maître de conférences à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg 1936- 1949 ; professeur titulaire de Nouveau Testament 1949-1954. Arrêté et grièvement blessé par la Gestapo à Clermont-Ferrand le 25 novembre 1943, lors de la rafle au sein de l’Université de Strasbourg repliée en Auvergne, il fut déporté le 16 août 1944 à Buchenwald d’où il revint en avril 1945. Chevalier de la Légion d’honneur. Sa thèse de licence en théologie sur Le Piétisme juif dans les Testaments des Douze Patriarches fut publiée à Paris, 1930. Sa seconde thèse sur La vie d’outre-tombe dans le cadre des croyances apocalyptiques juives, 1949, n’a pas été imprimée.
Letzte Predigt von Pfarrer Christian Eppel mit einem kurzen Lebenslauf, Strasbourg, 1902 (avec portrait) ;
De l’Université aux camps de concentration. Témoignages strasbourgeois, Paris, Les Belles Lettres, deuxième édition, 1954, p. 10, 13-15, 26, 30 ; R. Mehl, « Robert Eppel (1896-1954) », Revue d’histoire et de philosophie religieuses, 34, 1954, p. 438-439 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 1217 (Christian Eppel, auteur de Kleeburg, Strasbourg, 1891 ; pour les autres écrits, voir le catalogue de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg) et 1219 (date de décès de Robert Eppel erronée).
Rodolphe Peter (1986)
