Prêtre, historien (C) (★ Guevenatten-Traubach le Bas, 18.6.1850 † Carspach, 31.3.1924).
Fils de Jean Ellerbach et de Marie-Anne Blasiar. Ordonné prêtre en 1873, Jean-Baptiste E. fut nommé curé de Geispitzen en 1885. Impressionné par les réalisations de Kneipp à Wörishofen, il fut le promoteur de l’« Établissement d’hydrothérapie et de traitement naturel » installé à Carspach en 1894, dans l’ancien château des Reinach, et assura sa direction jusqu’au Ier conflit mondial. Surnommé « le Kneipp alsacien », il sut mener de front la pastorale, la recherche historique et la gestion de son centre de cure. En 1906, Carspach accueillait des milliers de patients et disposait de 200 chambres, dotées d’installations très modernes. Une publicité relayée aussi bien dans la presse que par des brochures imprimées dans un atelier typographique qu’il avait lui-même fondé lui permettait de toucher le public alsacien et, au-delà de la frontière, des curistes français. Une voie ferrée desservait directement le château désigné sous le nom de Bad-Sonnenberg. Pourtant, la guerre allait porter un coup fatal à cette institution sans équivalent. Les bâtiments furent détruits par des tirs d’artillerie en 1915. Jean-Baptiste Ellerbach assura les fonctions de curé de Sondersdorf jusqu’à son retour à Carspach en avril 1919. Miné par la fatigue et par la maladie, il mourut sans avoir réussi à restaurer son œuvre et à terminer son important ouvrage sur la guerre de Trente ans dont le premier tome avait paru à Carspach en 1912.
« Le Comté de l’Au et la Rosière de Blotzheim. Tableau de mœurs alsaciennes à la fin du XVIIIe siècle », Revue catholique d’Alsace, 1892. Der dreissigjährige Krieg im Elsass (1618-1648), T. l, Carspach, 1912, T. II, Brumath-Mulhouse, 1924 (publié par A. Membrez), T. III, Mulhouse, 1929 (publié par A. Scherlen).
L. Pfleger, « Elsässische Historiker. J. -B. Ellerbach », Elsassland, 1926. J. Walch, « Die Schlösser in Carspach », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1961.
Georges Bischoff (1986)