Skip to main content

ELLGERING Theodor

Stadtkommissar de Strasbourg du 28 juin 1940 à la mi-mars 1941 ( Duisburg, R. F. A. 31.7.1897 † ? 22.1.1962). Entra dans l’administration municipale de Duisburg en 1914. Fut nommé kommissarischer Beigeordneter en 1933, puis premier adjoint le 1er avril 1934. E. arriva à Strasbourg fin juin 1940 avec une excellente connaissance de tous les rouages administratifs d’une grande ville. Il fut chargé de la remise en marche des services municipaux et économiques de la ville dont les habitants, évacués début septembre 1939, regagnèrent leurs foyers au cours de l’été 1940. À cet effet Ellgering dut prioritairement faire reconstruire les nombreux ponts détruits, faire réparer les conduites d’eau éclatées à la suite des rigueurs de l’hiver 1939/40, créer en régie municipale des points de vente de produits de première nécessité (alimentation, vêtements, chaussures), mettre en place l’organisation communale allemande, introduire sans heurt la monnaie allemande, faire fonctionner les services des Hospices Civils. Avec l’aide de l’Organisation Todt, les moyens de communication, de transport, d’hébergement et d’approvisionnement en gaz et en électricité furent rétablis en moins de quatre mois. Le 1erdécembre 1940 Ellgering procéda à l’incorporation de huit faubourgs en vue de la création du Gross Strassburg. Du 1eravril 1941 au 31 mars 1942 Ellgering fut détaché auprès de l’ambassade allemande à Bucarest. Par la suite il retourna à Duisburg. Fin 1942 il fut envoyé à Berlin pour faire partie du Conseil interministériel pour dommages causés par la guerre aérienne ; en février 1945 il fut nommé kommissarischer Oberbürgermeister de Dresde. En avril 1945 il fut destitué de ses fonctions et quitta définitivement Duisburg pour s’établir à proximité de Bonn.

Correspondance du 14.1.1986 des Archives municipales de Duisburg. Der Aufbau der Stadtverwaltung Strassburg, 1940 ; Strassburger Neueste Nachrichten des 3.11.1940, 6, 7 et 9.3.1941 ; L. Kettenacker, Nationalsoziatistische Volkstumspolitik im Elsass, Stuttgart, 1973, p. 89 et suivantes.

François-Joseph Fuchs (1986)