Est d’abord, de la première moitié du XIIIe s. aux années 1370, un prénom plus ou moins héréditaire. Au XIVe s., il devient peu à peu un patronyme (Burkhard Ellenhard, 1303). Plusieurs Ellenhard du XIVe s. étaient monétaires, et Claus Ellenhard était orfèvre en 1361. Mais un Ellenhard était aussi bailli épiscopal de Bernstein en 1350, et d’autres furent au service militaire de la ville de Strasbourg à partir de la même date. Ils sont attestés comme Constoffler depuis 1372, et c’est comme tels qu’ils siégèrent au Conseil à partir de 1359. Hans Ellenhard fut cinq fois Stettmeister entre 1424 et 1449, Peter Ellenhard, dernier du lignage, onze fois entre 1514 et 1531. Arbogast Ellenhard, docteur en droit, chanoine de Saint-Thomas depuis 1427, devint official (1450-65), puis vicaire général (1472) de l’évêque de Strasbourg et mourut après 1483.
Urkundenbuch der Stadt Strassburg, 7 vol. 1879-1900 (index) ; J. Kindler von Knobloch, Das Goldene Buch von Strassburg,Vienne, 1886, p. 71-72 et 219-220; J. Hatt, Liste des membres du Grand Sénat de Strasbourg, des stettmestres etc, Strasbourg, 1963 (index) ; F. Rapp, Réformes et Réformation au diocèse de Strasbourg, Paris, 1974, p. 493 et index ; la thèse encore inédite de M. Alioth, Gruppen an der Macht (sur les milieux dirigeants à Strasbourg aux XIVe et XV s. ), Bâle 1984, n’a pu être consultée.
Bernhard Metz (2004)