Compositeur, musicien (★ en Alsace 1764 † Paris 21.4.1821).
On ne sait rien de son enfance si ce n’est que très jeune il se rendit à Paris où il se fit remarquer dans les concerts spirituels par ses compositions pour instruments à vent. Il vécut plusieurs années dans un état proche de la misère. En 1793 Eler enseigna à l’École royale de musique. En 1794 il fut membre du jury de l’Institut national du Conservatoire. De 1795 à 1797 il a été bibliothécaire au Conservatoire de Paris. Puis il fut successivement professeur de la classe d’accompagnement (1798), professeur de solfège (1807), professeur de contrepoint et de fugue (1815-1816). Eler composa des opéras qui eurent peu de succès : la cause en est peut-être à la science de son écriture. Il se fit connaître par ses œuvres de musique de chambre et d’orchestre. Dans les dernières années de sa vie, Eler fut presque constamment occupé à mettre en partition ou à extraire d’anciens recueils les compositions des maîtres les plus célèbres du XVIe siècle. Il en avait formé une collection de 7 volumes. Ces recueils furent acquis après sa mort par le gouvernement pour la bibliothèque du Conservatoire ; ils y sont connus sous le nom de Collection Eler.
Sonates pour violon, violoncelle et piano ; trios pour flûte, clarinette et basson ; plusieurs quatuors ; une symphonie concertante pour flûte, cor et basson ; 2 concertos pour cor ; un concerto pour hautbois ; 2 ouvertures ; 12 canons pour 2, 3 et 4 voix avec piano ; 4 œuvres théâtrales : Apelle et Campaspe, 1798 ; L’habit de la duchesse de Grammont, 1801 ; La forêt de Brahma ; L’habit du chevalier de Grammont.
Fétis, Biographie universelle des musiciens, III, 1878, p. 125 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 433 ; Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, Strasbourg, 1911, p. 702 ; G. Favre, « Eler André Frédéric », Die Musik in Geschichte und Gegenwart, t. 3, 1954, col. 1268-1270 ; H. Riemann, Musiklexikon, t. 1, 1959, p. 458 ; Dictionnaire des musiciens français, 1961, p. 142 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 42 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1192 ; M. Honegger, Dictionnaire de la musique, les hommes et leurs œuvres, t. 1, 1979, p. 314 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, 2684.
Isabelle Blondé (1986)