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ÉLIE Jacob Job, dit le brave ÉLIE

Général de division (★ Wissembourg 20.11.1746 † Varennes, Meuse, 5.2.1825).

Fils de Mathias Élie, officier au régiment d’Alsace et de Marie Françoise Schaffhauser.

Servit d’abord au régiment Alsace, puis s’enrôla au régiment Aquitaine-Infanterie en 1766 avec lequel il servit en Corse en 1769 et prit part aux bombardements de Sousse et de Bizerte en 1770. Congédié en 1774, il reprit du service en juillet 1781 au régiment de la Reine dans les rangs duquel il devint sergent et porte-drapeau en 1788. Le 14 juillet 1789 à la tête des assaillants de la Bastille, il y pénétra le premier, négocia la capitulation de la forteresse. Il obtint pour récompense une épée et une couronne civique. Capitaine de la Garde nationale de Paris en septembre 1789, puis au service du 103e régiment d’infanterie lors de la formation des nouveaux régiments. Par la suite son avancement fut très rapide. En 1793 il obtint le grade de lieutenant-colonel en mars, celui de général de brigade en juillet et de général de division en septembre. Il adressa alors au Comité de Salut Public une profession de foi républicaine : « le même bras qui a été assez heureux pour contribuer à renverser la Bastille pourra peut-être apprendre aux satellites des despotes de quoi est capable la valeur républicaine ». Il rappela avoir « toujours professé les principes d’un vrai sans-culotte ». Comme général de division il servit à l’armée des Ardennes où les représentants du peuple l’envoyèrent commander à Verdun le 2 juillet 1794, puis à Mézières en 1795. Non compris dans l’organisation des états-majors du 13 juin 1795, par manque de talents militaires, il fut cependant rappelé dans l’activité le 28 mars 1796 comme commandant à Lyon, puis pour y commander la 2e division (Maurienne et Tarentaise) le 22 octobre 1796. Il fut réformé dès le 18 mars 1797. Il sollicita en vain, sous le Consulat et le Ier Empire, la faveur d’être remis en activité. Il brigua même la fonction de préfet. Retraité définitivement le 21juin 1811, il obtint une pension de 3434 francs.

Archives historiques de l’Armée, IIe série, dos. 92 ; Archives départementales du Bas-Rhin, D 286, Plaque commémorative au citoyen Élie, 1922 ; Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire par le Dr. Robinet, A. Robert… Paris, (1899), t. 1er, p. 737-738 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, I, p. 423 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1196 ; R. Sabatier, « Les généraux wissembourgeois à l’époque de la Révolution et de l’Empire » ; Les Vosges, 1978, 4, p. 5 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2685.

Alphonse Halter (1986)