Céramiste, (C) (★ Soufflenheim 11.3.1911 † Wissembourg 20.10.1975).
Fils de Léon Elchinger ©. ★ 3.9.1943 à Haguenau Marie Madeleine Osswald. Élève de l’école des Arts Saint-Luc à Tournai, Belgique, en 1926, de l’école des Arts décoratifs de Strasbourg en 1928 (cours de dessin de Georges Ritleng) ; de l’école de Höhr-Grenzhausen (RFA) en 1929-1931.
Son père lui confia la direction de l’affaire en 1934 ; il l’agrandit dès 1936 puis après la guerre en 1948, 1952 et en 1958. Il installa en 1958 le premier four électrique de France à feu continu et à six passages. Ses talents lui permirent de réaliser des collections de céramiques appréciées par une clientèle internationale. L’entreprise fournit également des produits utilitaires tel le saturateur pour chauffage central (1er rang européen avec une production d’un million de pièces en 1970).
Cette entreprise faïencière devenue la première de l’Alsace passa aux mains de son fils Marc (★ Haguenau 2.3.1946) en 1975. Cet ingénieur céramiste a également suivi une formation à Höhr-Grenzhausen en 1966-69 et à Sèvres (1971-72) avant de fréquenter les faïenceries de Gien, celles de Villeroy et Boch à Mettlach en Sarre et de Sept-Fontaines au grand-duché du Luxembourg. Il dirige une entreprise classée parmi les mille premières « Petites et moyennes entreprises » exportatrices de France.
Documents de la famille Elchinger ; A. Andrès, Léon Elchinger und sein Töpferatelier in Sufflenheim, 1934 ; A. Elchinger, La Poterie de Soufflenheim et Betschdorf à travers les âges, une esquisse, 1937 ; P. Elchinger et A. Scheydecker, Soufflenheim, la cité des potiers, 1977, 127 p. ; Le Nouvel Alsacien, Édition du centenaire, 1985 ; L. Sittler et M. Elchinger, Soufflenheim, 1986.
Jean-Pierre Kintz (1986)
Compléments
De 1975 à 2008, la dynastie Elchinger est représentée par Marc Elchinger. La production s’oriente résolument vers les arts de la table haut de gamme et vers le décor de la maison. Des stylistes de renommée internationale créent des gammes hautes en couleurs toujours dans la tendance. De plus, la société, très attachée à sa culture régionale, édite depuis une quinzaine d’années les décors en version originale et en exclusivité des aquarelles de Jean-Jacques Waltz, dit « Hansi ».
Thibaut Elchinger représente aujourd’hui la sixième génération de céramistes. La société se nomme depuis 2008 « Elchinger Couturier de la Terre ». La marque Céramiques Elchinger est toujours utilisée pour ses productions sous licence (Hansi, etc.) et autres sous-traitances et la marque Elchinger Couturier de la Terre pour ses collections contemporaines. La manufacture a définitivement fermé ses portes le 30 juin 2016 après plus de 200 ans d’existence et huit générations.
Marc Elchinger, « Léon Elchinger, céramiste de Soufflenheim » in Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie du Ried-Nord, 1992, p. 101–106 ; Jean-Pierre Legendre, « Jean Xavier Ernest Elchinger, dit Jean Garillon (1898-1981), et sa production de céramique à Soufflenheim » in Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, 1994 ; Jean-Pierre Legendre, « Les marques sur céramiques de l’atelier de Léon Elchinger (1871-1942) », in Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, 1997.
Gabrielle Claerr Stamm (2019)