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EISENMANN Georges Henri

Professeur d’anatomie, (Pl) (★ Strasbourg 18.11.1693 † Strasbourg 15.9.1768).

Fils de Georges Jean Frédéric Eisenmann, apothicaire, assesseur au Petit conseil († Strasbourg 24.4.1701), et de Catherine Marguerite Sebiz († Strasbourg 24.5.172 ?), elle-même fille d’Albert Sebiz ©, professeur d’anatomie à la faculté de Médecine de 1652 à 1663. Son frère Jean Albert Eisenmann († 22.4.1730) fut également apothicaire. Sa sœur Madeleine fut mariée à Jean Hermann ©. ∞ 25.8.1728 à Strasbourg Marguerite Elisabeth Pfeffinger (★ Strasbourg 12.6.1693 † Strasbourg 19.1.1770), veuve de Jean Michel Kips, diacre à Saint-Pierre-le-Vieux, fille de Daniel Pfeffinger, docteur et professeur de théologie. 1 fils unique prénommé Georges Henri (★ 20.12.1738 † 3.5.1755). Après avoir étudié la médecine à Strasbourg, Eisenmann soutint sa thèse de licence : De theoria cum praxi connexione le 3 novembre 1717. Il fut reçu au doctorat le 27 avril 1719. Un voyage de formation complémentaire le conduisit en France, en Hollande et en Allemagne. En 1735, il fut nommé au professorat de sciences physiques et mathématiques à la faculté de Philosophie et prit le grade de docteur en philosophie le 29 janvier 1734. La même année, il passa à la faculté de Médecine avec la charge de professeur d’anatomie et de chirurgie, qu’il occupa durant trente ans. Enfin, en 1756, il reçut la chaire de pathologie (médecine théorique). Il était l’Ancien des chanoines de Saint-Thomas. Durant les douze dernières années de sa vie, une déficience de la vue, à laquelle s’ajoutèrent d’autres infirmités, l’empêchèrent d’exercer ses fonctions avec satisfaction. Sa carrière d’anatomiste fut marquée par les dissensions avec ses prosecteurs et par la publication d’un cas de superfétation suivi de deux enfants nés à terme Tabulae anatomicae quatuor, uteri duplicis observationem rariorem sistenses, 1752, figures gravées ; traduites en français la même année. Par son testament du 19 août 1768, il avait légué une bourse en faveur d’un étudiant en théologie de la confession d’Augsbourg (Fondation Eisenmann).

Archives municipales de Strasbourg, état civil, Registre des baptèmes, Temple-Neuf, N 22, f° 194a ; Registres des décès, Saint-Thomas D 205 f° 155 n° 915 et f° 163, n° 932 ; registre des mariages Saint-Pierre-le-Vieux M 89 ; Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg, 1562, Fondation Eisenmann ; J. R. Spielmann, Memoriam… Domini Georgii Henrici Eisenmann, Medicinae Doctoris, Praxeos Professons Publiciordinarii… 1768 defuncti posteris et civibus commendat Universitas Argentoratensis, 1768, 8 p. ; F. Wieger, Geschichte des Medizin in Strassburg, 1885, p. 64, 65, 66, 90, 91, 114 ; G. Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg 1621 bis 1793, Strasbourg, 1897-1902, t. I, p. 396 et t. II, p. 152 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 64 ; Nouvelle biographie française, 1868, t. XV, p. 776 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 429 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1970, 1172-1173 ; Encyclopédie de l’Alsace, V, 1983, p. 2678.

Théodore Vetter (1986)