Evêque de Strasbourg de 734 jusqu’au-delà de 760 († un 3 juillet entre 762 et 778). Il n’est pas issu, comme le croyaient Grandidier et Schoepflin, de la famille des ducs d’Alsace. En 727, il succéda à saint Pirmin comme abbé de la Reichenau. Quand le duc d’Alémanie, Theobald, l’en chassa, Charles Martel le rétablit aussitôt dans sa fonction car l’évêque de Strasbourg jouait alors un rôle important dans la politique transrhénane des premiers Carolingiens. E. confirma en 742 la fondation par le comte Rothaire du monastère d’Arnulfesau, construit d’abord sur une île du Rhin et transféré bientôt à Schwarzach ; de même fonda-t-il lui-même et dota richement l’abbaye d’Ettenheimmünster, en 762 qui porte son nom. Il fréquenta les synodes francs de 742 et de 762. Comme il rencontra plusieurs fois Chrodegang, évêque de Metz, on lui attribue l’application de la règle de ce dernier aux chanoines de la cathédrale de Strasbourg.
Bruckner, Regesta Alsatiae aevi merovingici et karolini 496-918, T. l, Strasbourg-Zürich, 1949, p. 97-100 n° 166, et p. 116-119 n° 193 ; Reg. Bisch. Str., t. I, p. 222- 226 n° 38 à 53 ; Ph. A. Grandidier, Histoire de l’Eglise et des princes-évêques de Strasbourg, Strasbourg, 1776, p. 264-301, et p. LXXII à LXXVII n° 43 ; J. D. Schoepflin, Alsatia illustrata, t. I, Colmar, 1751, p. 783; H. Büttner, Geschichte des Elsass, t. I, Berlin, 1939, p. 103-115 ; Sitzmann I, 727-728.
André-Marcel Burg (1986)
