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DOLLFUS Charles Émile

Manufacturier, maire, député, (Pr) (? Mulhouse 10.4.1805 † Badenweiler, Bade, 27.8.1858).

Fils de Daniel-Dollfus-Mieg ©. ? 30.8.1825 à Mulhouse Émilie Kohler, fille de Jean Kohler, fabricant d’indiennes, et d’Anne Catherine Blech. 4 enfants. Élevé à Saint-Gall, Suisse, puis à Hofwyl chez Fellenberg le célèbre pédagogue suisse, puis à Lausanne chez Sutter. Initié aux affaires à Bruxelles dans une des succursales de Dollfus Mieg et Cie. En 1821 et 1822 il suivit des cours au Conservatoire des Arts et Manufactures de Paris. En 1823 il reprit ses activités dans l’établissement Dollfus-Mieg et Cie et s’y familiarisa avec la gestion de la filature et du tissage. En 1824 il fit un séjour en Angleterre. Revenu à Mulhouse il introduisit chez DMC en .1841 la fabrication du fil à coudre qui devait faire la renommée de l’établissement. Il se retira des affaires en 1850 pour s’occuper de son mandat de député. Il compte parmi les fondateurs de la Société industrielle de Mulhouse (1826). À l’âge de 23 ans il en fut le président et le demeura pendant 24 années. Maire de Mulhouse de 1843 à 1849, créateur de la première caserne d’infanterie à Mulhouse. Sous son mandat on réalisa le canal de décharge de la ville ; il fit restaurer l’Hôtel de ville. Membre du Conseil général du Haut-Rhin de 1842 à 1858, député de 1846 à 1848. Il approuva la Révolution de 1848 et vota pour le bannissement de la famille d’Orléans. Membre de l’Assemblée Constituante (1848-49) et de l’Assemblée législative (1850-1852). Il se rallia à la politique du prince-président, mais se retira à l’avènement du Second Empire. Inspecteur du travail des enfants dans les manufactures, membre du jury de l’Exposition de Paris de 1843, membre du jury international de l’Exposition universelle de Paris en 1855, membre du Conseil départemental de l’Instruction publique, président de la Commission des statistiques du canton de Mulhouse. Chevalier de la Légion d’honneur (1849).

Entre le 2e et le 29e tome des bulletins de la Société industrielle de Mulhouse on ne relève pas moins de 39 publications, de rapports, mais également des études et des notes qui témoignent de ses recherches dont : Rapport sur les métiers à tisser mécaniques, t. III ; Communication sur l’emploi dans les mull-jenny d’engrenages au lieu de cordes à tambours, t. XI ; Notice sur les études de lignite, t. XII ; Note sur l’histoire de l’industrie cotonnière dans les départements de l’Est, t. XXVIII ; Note sur les accidents causés par les machines en mouvement, t. XXVIII ; A. Penot, « Notice nécrologique sur Charles Émile Dollfus », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1858, p. 414-430 ; X. Mossmann, Les grands industriels de Mulhouse, Mulhouse, 1879, p. 60-67 ; L. Schoenhaupt, L’Hôtel de Ville de Mulhouse, Mulhouse, 1892, p. 345 ; Dinstionnaire de biographie française, XI, 1967, 454.

Raymond Oberlé (1985)