Famille comtale d’origine lorraine, issue de la lignée des comtes de Sarrebrück (C).
Vers 1190, le fils cadet du comte Simon Ier de Sarrebrück (1135-1182), Henri Ier (vers 1170-1228) prit le nom de comte de Deux-Ponts et donna ainsi naissance à cette noble lignée. Son fils Henri II († en 1282) marié en 1238 avec Agnès d’Eberstein, laissa une nombreuse descendance dont Simon Ier († en 1281) fonda la lignée des Deux-Ponts-Eberstein, Eberhard Ier († vers 1321) marié avec Agnès de Sarrebruck-Commercy fonda la lignée des Deux-Ponts-Bitche et enfin Walram Ier († en 1309) marié avec Agnès de Vaudémont poursuivit la dynastie des Deux-Ponts directs. Henri IV, fils aîné de Walram Ier († en 1301 ou 1302) était prévôt de l’abbaye de Hornbach et archidiacre du diocèse de Strasbourg. La lignée directe des comtes de Deux-Ponts s’éteignit déjà en 1394 par le décès d’Eberhard II.
Symon Wecker II de Deux-Ponts-Bitche († 1397) était grand bailli à Haguenau de 1395 à 1397. La lignée des Deux-Ponts-Bitche, grâce à une habile politique de mariage, parvint à entrer en possession d’importantes seigneuries en Alsace. Ainsi, Henri († en 1453) fils de Simon Wecker III, épousa en 1440 Cunégonde, la sœur du dernier des Ochsenstein – alors que Simon Wecker IV († le 22 juillet 1439 à la bataille de Dornach) épousa en 1464 Élisabeth de Lichtenberg, une des héritières de ce comté. Ils détenaient dès lors en Alsace de très nombreux fiefs. Jacques de Deux-Ponts-Bitche (★ 19.7.1510 † 22.3.1570) ∞ 13.4.1536 Catherine comtesse de Honstein, fut le dernier représentant mâle de la famille. II entreprit la reconstruction du château de Wœrth-sur-Sauer et en fit un manoir résidentiel de style Renaissance. Son effigie et celle de son épouse figurent sur l’oriel daté de 1555.
Amélia de Deux-Pont-Bitche (★ 1537 † 1.9.1577) ayant épousé le 22.11.1551 Philippe Ier comte de Linange-Westerbourg, et Ludovica Margaretha de Deux-Ponts-Bitche (★ 1540 † 15.12.1569) mariée en 1560 à Philippe V comte de Hanau-Lichtenberg, apportèrent à leurs
époux respectifs une part des possessions familiales et des seigneuries alsaciennes.
Bernhard Hertzog, Cronicon Alsatiae, Strasbourg, 1592 ; Franz Batt, Das Eigenthum zu Hagenau, Colmar, 1881 Johann Georg Lehmann, « Kurze urkundliche Geschichte des graflich zweybrückischen Hauses », (München 1867) – avec tableau généalogique – ; Anton Doll, Carl Pöhlmann, Regesten der Grafen von Zweibrücken, Speyer, 1962, avec arbre généalogique de la lignée directe; Hautemer, Description topographique, historique et généalogique de l’Alsace (1783), Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, ms 813) – Généalogie de 1286 à 1568 suite à un procès, Archives départementales du Bas-Rhin, 3 B 727 (2).
Jean-Laurent Vonau (1986)
