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DERMONCOURT Paul Ferdinand Stanislas

Général de brigade, (C) (★ Crécy-au-Mont, Aisne, 3.1.1771 † Aubevoye, Eure, 10.5.1847).

Fils de Charles Dermoncourt, bourgeois laboureur, et de Marie Duquel. ∞ 14. 4. 1815 à Neuf-Brisach Marguerite Geiger, fille de Jean Geiger, notaire. Après avoir pris part à la prise de la Bastille il entra en 1789 dans la garde nationale de Paris, puis s’engagea en 1791 au 3e bataillon des volontaires de l’Aisne. Comme capitaine, il devint aide de camp de Dumas (père du romancier) en 1796 et nommé au 3e régiment de Dragons au service duquel il fit campagne en Suisse en 1798, puis en Egypte où il fut blessé à Aboukir en 1799 et à nouveau à Canope en 1801. Rentré en France, il fut nommé chef d’escadron en 1802 et major en 1803. Il servit à la Grande Armée en Autriche, Prusse et Pologne de 1805 à 1807 et fut nommé le 5.4.1807 colonel du 1er régiment de Dragons à la tête duquel il se signala à Friedland le 11.6.1807. Il obtint une donation de 4000 francs et le titre de baron de l’Empire le 16.9.1808. Passa à l’armée d’Espagne en 1808 où il fut blessé à Talavera en juillet 1809 et servit à l’attaque du Trocadéro, à Chiclana en mars 1811. De retour en France, il fut nommé colonel du 1er régiment de Chevaux- Légers-Lanciers, en 1811 avec lequel il participa à la campagne de Russie. Après la retraite, il fut nommé général de brigade, chargé le 25.12.1813 de la défense de Neuf-Brisach qu’il défendit jusqu’à la paix, après avoir subi un blocus de trois mois. Resta au commandement de la place jusqu’au 21.1.1815. Rétabli dans son commandement aux Cent-Jours, il eut à subir à nouveau un blocus du 29.6. au 22.8.1815. Remplacé et mis en non-activité il se retira à Widensolen où il exploita un certain temps une fabrique de confection de sacs en jute. Impliqué dans le complot de Belfort en 1821, il ne fut pas condamné faute de preuves et assuma la fonction de maire de Widensolen de 1826 à 1830. Remis en activité sous Louis Philippe, il obtint le commandement du département de la Loire le 7.3.1831 et celui de la Loire-Atlantique le 19.4.1832. Ce fut à lui, comme commandant ce département, que se rendit la duchesse de Berry fait prisonnière à Nantes le 9.11.1832. Admis à la retraite le 1.4.1833, il fit publier sous son nom, cette même année, un ouvrage La Vendée et Madame, qui en réalité était dû à la plume d’Alexandre Dumas.

Archives historiques de l’Armée, IIe série, doss. 1524 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux... 1792-1814, Paris, 1934, t. I, p. 331 ; Dictionnaire de biographie française 10, 1965, 1136.

Alphonse Halter (1986)