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DERNOIS François Pierre Joseph Ignace

Administrateur et homme d’affaires, (C) (★ Ensisheim 18.5.1755 † sous l’Empire à Dantzig).

Fils de Pierre Michel Dernois, boucher à Ensisheim, et d’Anne Rose Widerspach. Établi comme négociant à Colmar à la fin de l’Ancien Régime, il se fit admettre à la bourgeoisie de cette ville le 14.2.1784. En 1787, il revint s’établir à Ensisheim et devint entrepreneur d’une manufacture de toiles de coton à Bollwiller, probablement associé à Bussmann ©, jusqu’en 1791. Acquis aux idées de la Révolution, il fut élu maire d’Ensisheim en 1790, entra l’année suivante à la Société des amis de la constitution de Colmar, puis devint en 1792 juge de paix du canton d’Ensisheim et membre du directoire du département du Haut-Rhin. Chargé de la répression des paysans rassemblés à Gundolsheim lors de l’application de la loi du maximum, il eut la tâche difficile de faire appliquer les réquisitions, mais ne réussit pas à éviter les effusions de sang. Arrêté sur ordre du représentant en mission Hérault de Séchelles, il fut emprisonné à Rouffach mais parvint à s’évader et à gagner la Suisse. Il fut alors condamné à mort par contumace et porté sur la liste des émigrés le 17 germinal an II. Rentré au bénéfice de la loi du 22 nivôse an III, il fut rayé définitivement de la liste des émigrés le 27 frimaire an VI. Il reprit ses activités de négoce puis devint commissaire du Directoire exécutif près le canton d’Ensisheim en l’an VII. Enfin, sous l’Empire, il se reconvertit dans les affaires de fournitures aux armées françaises en Allemagne. Il serait décédé de mort violente à Dantzig.

Archives départementales du Haut-Rhin, registres paroissiaux Ensisheim ; Archives municipales Colmar, BB 57 (bourgeoisie) ; A.-A. Véron-Réville, Histoire de la Révolution française dans le département du Haut-Rhin, Paris-Colmar, 1865, p. 277-278 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. I, 1909, p. 366-367 ; F, Schaedelin, L’émigration révolutionnaire du Haut-Rhin, Colmar, 1939, t. 2., p. 67.

Jean-Marie Schmitt (1986)