Magistrat, (C) (★ Delle 29.7.1722 † Colmar 5.9.1775).
Fils de Jean-Henri de Boug, avocat au Conseil souverain d’Alsace et bailli de plusieurs seigneuries du Sundgau. ∞ 26.1.1748 à Colmar Anne-Barbe Kieffer, fille de l’avocat et bailli Jean-Georges Kieffer Après ses études de droit à Strasbourg, il fut reçu conseiller au Conseil souverain (1747). En 1764, il se fit le porte-parole de ses collègues pour adresser et publier des remontrances au roi, au sujet des impôts excessifs dont était chargée la province, ce qui lui valut d’être mandé à la cour par lettre de cachet ; il sut toutefois se justifier et défendre les intérêts de l’Alsace. En mars 1768, Louis XV le nomma premier président du Conseil souverain, charge dans laquelle il fut installé le 15 mai suivant. Il entra ainsi dans la noblesse de robe et resta en fonctions jusqu’à son décès. Il racheta pour 24 000 livres la résidence de Golbéry, endommagée par un incendie, qu’il fit reconstruire et transformer en un hôtel particulier très cossu (actuellement 21-23 rue Chauffour). En 1770, il acquit pour 62 000 livres les seigneuries d’Orschwiller et du Haut-Koenigsbourg. Cinq ans plus tard, de Boug publia le fameux Recueil des édits, déclarations, lettres, patentes, arrêts du Conseil d’Etat et du Conseil souverain d’Alsace, ordonnances et règlements concernant cette province, (2 vol., Colmar).
Archives départementales du Haut-Rhin, 1 B 944 p. 169 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, I, Rixheim, 1909, p. 204 ; Dictionnaire de biographie française, VI, 1954, col. 1286 ; J. Joachim, « Le président de Boug et sa famille », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1960, p. 74-78, 1961, p. 54-74, 1962
p. 48-58.
Jean-Marie Schmitt (1984)