dit l’aîné, maître de forges, (C) (★ v. 1762).
Fils de Jean-Pierre Bornèque fils, directeur du haut-fourneau de Bitschwiller, et de Madeleine Meunier, ∞ 6.4.1785 à Bitschwiller Anne-Marie Clad. Directeur du haut-fourneau de Bitschwiller et des forges de Willer à la fin de l’Ancien Régime, il devint au moment de la Révolution l’un des associés de la compagnie fermière des usines métallurgiques de Masevaux, Oberbruck et Wegscheid, et fut membre de la Société des Amis de la Constitution du canton de Masevaux, 1794. Par ailleurs, il obtint du chapitre de Murbach le droit d’exploiter une petite taillanderie à Bitschwiller en 1780, entreprise qu’il développa et transforma en fabrique de quincaillerie et d’outillage en 1795, puis en manufacture de faux, faucilles et instruments aratoires en 1798. Approvisionnée par le haut-fourneau de Bellefontaine en Suisse (exploitée par son frère puîné), cette entreprise prospéra et valut à son chef les félicitations du ministre de l’Intérieur. Bornèque fut maire de Bitschwiller-lès-Thann de 1806 à 1816 et membre du conseil d’arrondissement de Belfort.
Registres paroissiaux Willer-sur-Thur ; Archives départementales du Haut-Rhin, 8S 22 ; Le messager du Haut-Rhin, an X, n° 6 ; Annuaire du Haut-Rhin, 1813, p. 310; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, I, Rixheim, 1909, p. 200 (erreurs) ; R. Tresse, « Contribution à l’histoire d’une technique agricole. Le développement de la fabrication des faux en France de 1785 à 1827 », Annales E.S.C., 1965, p. 347 ; J.-M. Schmitt, Aux origines de la révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p. 82 et 108.
Jean-Marie Schmitt (1984)