Militant ouvrier, (C) (★ Strasbourg 30.5.1925), fils de Léon Boesch, manœuvre, originaire d’Altenheim, Bas-Rhin, et d’Emilie Knobloch, couturière à domicile, également née à Altenheim ; ∞ 17.8.1950 à Strasbourg Antoinette Haushalter, fille de Charles Haushalter, commis d’alimentation (★ Strasbourg) et de Dorothée Goetz, agent de service de la ville de Strasbourg. Quatre enfants, actifs dans scoutisme, la JEC, Terre des Hommes et conseil de fabrique. École primaire à Strasbourg, puis ouvrier ajusteur de 1940 à 1979 (établissements Spiertz et Holweck). Incorporé de force dans l’armée allemande en 1943, il déserta en 1944. Dès son rapatriement en 1945, il a rejoint le mouvement de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) renaissante et en fut un militant dynamique et efficace. Charles Boesch a marqué, par son attitude posée et réfléchie toute une génération de militants ouvriers d’après-guerre. Son domicile de la rue des Hallebardes à Strasbourg a été, pendant près de trente ans, un carrefour de militants qui y cherchaient un conseil, un encouragement, un peu d’amitié et de chaleur. Syndicaliste actif de la « base », il a poussé à l’évolution de la C.F.T.C. vers l’unité d’action avec la C.G.T. dans les entreprises, efforts qui aboutirent au lancement de la C.F.D.T. Il présida le syndicat C.F.D.T. de la métallurgie du Bas-Rhin de 1966 à 1974. Il milita également dans le mouvement familial et présida la fédération départementale des Associations populaires familiales (A.P.F.) du Bas-Rhin, de 1955 à 1960. Responsable diocésain de l’Action Catholique Ouvrière (A.C.O.) de 1953 à 1962, Boesch a été l’animateur des rencontres entre militants alsaciens de l’A.C.O. et militants allemands du K.A.B. (Katholische Arbeiterbewegung) à Ramberg, Palatinat, et à Ottrott, Bas-Rhin, qui se tiennent annuellement depuis 1950 sous le nom de « Ramberger Treffen » et de « Ottrotter Kreis ». À partir de 1979, il fut gérant de la maison Saint-Bernard à Lucelle, Haut-Rhin ; il prit sa retraite en 1983.
A. Wicker, « Portrait : Charles Boesch, militant ouvrier », Le Nouvel Alsacien, 1.12.1976.
Eugène Kurtz