Docteur en philosophie et en médecine, professeur de chimie, botanique et matière médicale (★ Strasbourg 21.9.1710 † Strasbourg 19.5.1759).
Fils de Jean Boecler ©. ∞ I 30.1.1737 Catherine Mappus, fille d’un pasteur († 1743) ; ∞ II 9.12.1748 Agnès Silberrad, veuve de J.D. Reisseissen ©, Dr en méd. et praticien. Après ses études au Gymnase (1719-1724), Jean Boecler, s’inscrivit à la faculté de philosophie et devint notamment l’élève de Schoepflin ©, de Lederlin, de Reuchlin, de Hertenstein, de Sachs chez lequel il soutint une dispute De natura. Il est reçu docteur en philosophie après la dissertation De principatu philosophiae (9.2.1730). Ayant déjà commencé parallèlement ses études médicales, il fut le disciple de J. Saltzmann, de H. A. Nicolaï et de son père qui lui enseigne la botanique, la chimie, la matière médicale et l’art de formuler. Après la dissertation De neglecto remediorum Vegetabilium, circa Argentinam nascentium (25.4.1733) présidée par son père, il soutint une thèse de licence De neglecto usu remed. Veget. crica Argent, crescentium (25.4.1733). Le bonnet doctoral lui fut conféré le 2.7.1733. Un voyage d’études complémentaires le conduisit alors à Paris, auprès de Winslow, des frères Jussieu, de Lemery et de Bolduc, de Hunault. En même temps, il fréquenta toutes les institutions savantes et hospitalières de la capitale. À son retour à Strasbourg le 19.5.1734, il s’inscrivit au collège des médecins et s’adonna à la pratique. Dès le 6.10.1734, il fut nommé à la chaire de sciences physiques, qu’il enseigna également aux étudiants en médecine. À la vacance de la chaire de J. Saltzmann, il fut coopté à la faculté de médecine et obtint en date du 9.5.1738 la chaire de chimie, botanique et matière médicale, dont son frère avait précédemment été le titulaire. Pourvu d’un canonicat à Saint-Thomas en 1751, il eut les honneurs du décanat à la Faculté de philosophie et de médecine, ainsi que du rectorat à quatre reprises. En qualité d’inspecteur des pharmacies, il participa au renouvellement de la pharmacopée strasbourgeoise.
J.H. Hertenstein ; Progr. à l’occasion de la nomination de Boecler à la chaire de sciences physiques, 4.12.1734 ; J.G. Schertz, Progr. à l’occasion de la promotion de Boecler à la chaire à la Fac. de médecine, 17.5.1738 ; J.Ph. Beyckert, Progr. funebre, 1759, Archives municipales de Strasbourg/Archives du Chapitre de Saint-Thomas 446. Sur les contributions à la botanique : Voir : E. Kirschleger, Flore d’Alsace, Strasbourg, 1867, III b. XXXV.
Théodore Vetter (1984)
