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BOECLER Jean

Docteur en médecine et en philosophie, professeur de botanique, chimie et matière médicale (★ Strasbourg 6.11.1681 † Strasbourg 27.2.1733).

Fils de Jean Boecler ©. ∞ 9.2.1707 Marie Salomé Spielmann, fille de Jacques Spielmann, banquier, conseiller des XIII ; 6 enfants. Ayant d’abord entrepris des études médicales après le fréquentation du Gymnase, il s’orienta vers le droit « sur les conseils et sur l’ordre » de son père. Au décès de celui-ci, il retourna à la médecine et devint l’élève de M. Mappus ©, de M. Sebitz ©, de V. Scheid et de Henninger. Après la soutenance d’une dissertation inaugurale De instrumentis deglutitioni, praeprimis vero chylificationi inservientibus (24.1.1705), il reçut le bonnet doctoral le 23.4.1705. Un voyage d’études complémentaires le conduisit alors, en passant par Besançon et Dijon, à Paris où il suivit les cours de Tournefort, de Lémery et de Du Vernay ; puis il se rendit à Montpellier, devint l’élève de Chicoyneau, de Vieussens, de Deidier et se lia d’amitié avec Chirac. Enfin, il séjourna à Aix, Avignon et Lyon, avant son retour à Strasbourg en 1706. Établi comme praticien, il dispensa des leçons privées de chimie. Le 8.5.1708, il fut nommé professeur de sciences physiques à la Faculté de philosophie (Oratio de chymiae cum physica conjunctione), où il institua des cours de physique expérimentale et des démonstrations de chimie. Succédant à Henninger le 10.11.1719, il fut chargé de la chaire de botanique et de chimie à la Faculté de médecine, et, y associa la matière médicale. Outre le Recueil des Observations sur la maladie de Marseille (1721), on lui doit une réédition de la Cynosura materiae medicae de Paul Hermann (Strasbourg, 1716), suivie de Cynosura mat. medicae continuata ad. Cyn. mat. med. Hermannianae imitationem collecta (ibid., 1719) et d’une Continuatio mat. med. Secunda (ibid. 1731). Visiteur au Collegium Wilhelmitanum depuis 1712, il fut pourvu d’un canonicat à Saint-Thomas le 31.7.1720. Elevé neuf fois au décanat, il fut également chargé du rectorat. À la fin de sa vie, il contracta une rupture du tendon d’Achille.

J. H. Lederlin, Progr. in exequiis, Strasbourg, 1733; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, t ; 1, Rixheim, 1909, p. 183 ; Le Minor, « Les Boecler, une dynastie de médecins et universitaires Strasbourgeois (XVII-XVIIIe siècle) », Bulletin du Cercle généalogique d’Alsace, 64, 1983, p. 167.

Théodore Vetter (1984)