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BOECLER Philippe Henri

Docteur en philosophie et en médecine, professeur d’anatomie et de chirurgie (★ Strasbourg 15.1 2.1718 † Strasbourg 7.6.1759).

Fils de Jean-Henri Boecler, Dr. en médecine et praticien, et de Marie Suzanne Saltzmann. Arrière-petit-fils de Jean-Henri Boecler ©. ∞ 24.3.1748 Christine Salomé Beck, fille du libraire Jean Beck. Après sept années d’études au Gymnase, commencées en 1725, il s’inscrivit à la faculté de philosophie, se perfectionna dans les langues classiques, en histoire ancienne et générale chez Schoepflin ©, fréquenta les cours de mathématiques, de physique théorique, pratique et expérimentale de G. H. Eisenmann, puis de son parent, Jean Boecler, auprès duquel il soutint une dispute Sur l’Aurore boréale (16.10.1736). Le 8.11. 1736, il fut reçu docteur en philosophie, avec le premier rang parmi sept candidats. S’orientant ensuite vers la médecine, il étudia, en particulier, la botanique et la matière médicale durant un lustre entier sous la direction du même Jean Boecler. Le 30.6.1741, il soutint sa thèse inaugurale (De sommi meridiani salubritate), pour être reçu docteur le 19.4.1742, et inscrit au collège des médecins de la ville. Au mois de juillet de la même année, il entreprit un voyage académique, qui le conduisit d’abord à Paris, où durant quatorze mois, il se perfectionna notamment en anatomie chez Winslow, Hunault et Ferrein, en botanique chez les Jussieu, en chimie chez Lemery, Bourdelin et Rouelle, en chirurgie chez Saint-Yves, Morand, Le Dran, Boudou. Il assista aux démonstrations de physique exprérimentale de l’abbé Nollet, aux séances de l’Académie des Sciences, aux cliniques de la Charité et de l’Hôtel-Dieu. En août 1743, il poursuivit son voyage en compagnie de son collègue J.-C. Lauth vers les provinces du Midi, en visitant les jardins botaniques et les stations thermales, pour s’arrêter plus longuement à Montpellier et à Lyon. À son retour à Strasbourg en janvier 1744, il s’installa comme praticien, se perfectionna encore en physique expérimentale auprès de Grauel et se prépara à l’enseignement en donnant des leçons privées. Témoignage exemplaire de la pluridisciplinarité en usage est alors son étonnante carrière ; professeur extraordinaire de médecine, le 24.2.1748 ; titulaire de la chaire de médecine pratique le 18.7.1 753 ; passage à la Faculté de philosophie le 30.1.1756, pour occuper la chaire de logique et de métaphysique et enfin, le 24.9.1756, réaffectation à la Faculté de Médecine comme professeur public d’anatomie et de chirurgie pratique. Doyen en 1757, recteur en 1758. Membre de l’Académie des Curieux de la Nature et de celle de Mayence. Après son décès, sa veuve fit apposer à l’intérieur de l’amphithéâtre anatomique (à présent chapelle protestante de l’hôpital) une plaque votive qui subsite, de même que l’épitaphe à Saint-Thomas.

G.H. Eisenmann, Progr. adiorat. inaug. (Ph. H. Boecler), 22.4.1748, 4 p. ; J.-Ph. Beyckert, Progr. funèbre, 8.6.1749, 7 p. (Archives municipales de Strasbourg/Archives du Chapitre de Saint-Thomas 446); Carrère, Bibl. de la Méd. ; Dictionnaire de la Médecine ; C. G. Jöcher, Gelehrtenlexikon, Supplément I, 1784, col. 1960 avec liste des œuvres.

Théodore Vetter (1984)