Intendant (★ Vannes 4.5.1688 † ? ).
Fils d’un conseiller au Parlement de Bretagne et de Marie Descartes, ∞ 5.4.1714 Marie Pinsonneau (★ 1696 † 1782), fille d’un premier-commis de la guerre, maître ordinaire en la Chambre des comptes de Paris. Bidé fut conseiller d’abord au Grand Conseil (1711), maître des requêtes (1715), intendant d’Auvergne (1723-30) et de Flandres (1730). Il ne resta qu’une année à Strasbourg, du 1.3.1743 à février 1744. Il fut promu chancelier du duc d’Orléans avant de devenir président du Grand Conseil, le 4.12.1745. Carrière brillante, rapide, d’un Breton expatrié. Pendant l’année de guerre (Succession d’Autriche) qu’il passa à Strasbourg, il assura la continuité administrative et les relations avec les communautés selon le tryptique consacré : fournitures, impositions, corvées et charrois. Avec le préteur royal © Klinglin, ses rapports semblent peu clairs ; il est vrai que commencent à percer les premières inquiétudes quant à la gestion de Klinglin. Une note du préteur, du 2.3.1744, jette une lueur qui permet peut-être de comprendre le peu de durée du séjour de l’intendant en Alsace : « Jamais les prétendus restaurateurs du bien public n’ont eu les oreilles si basses… (travail de l’intendant Grandville) et il n’y a nulle apparence que M. de Vanolles (le successeur) soit d’assez mauvais goût pour allez tremper sa petite croûte dans les eaux que ses prédécesseurs ont rendu toutes bourbeuses… » Paroles sybillines à mettre en rapport avec la campagne menée contre le préteur par certains membres du Magistrat (qui auraient alors trouvé l’appui de l’intendant ?), campagne qui tournera court.
G. Livet et F. Rapp, Histoire de Strasbourg, t. 3, p. 331.
Georges Livet (1983)