(pseudonyme littéraire de PEIFFER Gabrielle, nom de sa grand-mère maternelle), professeur et femme de lettres, (C puis P), (? Strasbourg 25.3.1904 † Clamart 18.8.1991).
Fille de Jean Eugène Pfeiffer, de Strasbourg, et d’Anne Wild de Sarre-Union. ? 1937 à Nice Philippe Hermann Joseph Krebs, originaire de Moringen, Allemagne ; 1 enfant. Divorce en 1945. Élève à la Höhere Töchterschute de Sarre-Union, au lycée de Sélestat et études philosophiques à l’Université de Strasbourg. (1923-1930) Agrégée d’allemand en 1934, Catherine Kany enseigna d’abord la philosophie à Metz, Charleville (1932-1934), puis l’allemand à Poitiers (1934-1936), Nice (1936-1945), Versailles (1945-1948), Grenoble (1949), Fresnes… Premiers poèmes en allemand à 12 ans. Passée au protestantisme en 1948 ; qualifiée de « poète mystique d’Alsace ». Émule de Jacques et Raïssa Maritain et de Marie Noël, Kany traduisit en français les Méditations cartésiennes de Hüsserl (1859-1938) parues dans le Bulletin de la Société française de philosophie en 1931, Sonnets pour Yann d’Alma Johanna Koenig (1962) et, en allemand, Jean Cocteau. Membre du comité directeur de la Société des écrivains d’Alsace et de Lorraine.
Auteur d’écrits et de poèmes en allemand et en dialecte alsacien : Gedichte, Guebwiller, 1933 ; commença en 1942 son œuvre poétique en langue française puis opta définitivement pour l’expression littéraire française en 1950 : Glas (1945), Chant à l’Aède (1947), Pérégrine (1942 à 1949), Haute-École et Témoignage (1947-1950), Naissance de Kyria (1952), Poème (1954), Idole et Louange (1954), Nouez vos mains (1956), Tu enfanteras (1957), Chansons (1960), Malegtraine (1960), Lettres en Alsace (1962), Ouverture (1972), Servantes des Signes (1975), La rivière est profonde…
On lui doit aussi une collection de silhouettes-portraits (1929 à 1932 ; 1949). Elle reçut le Grand Prix des Poètes d’Alsace en 1951, le Prix Henry Franz de la Société des Gens de Lettres en 1956, le premier accessit au Prix Marie Noël en 1970 et, en 1978, le Prix « Marie Noël » pour l’ensemble de son œuvre.
Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Dossier MS. 5.777 ; Foi et vie du 1.1.1972 ; Présence de Strasbourg, n° 59/1978, 62/1979 et 64/1980 ; J. Christian, « Autoportrait de Catherine Kany », Annuaire 60 de la Société des Écrivains d’Alsace-Lorraine ; Dossier O.R.T.F, Anne Hetzel, Rencontre protestante du 2.12.1973, « Catherine Kany, poète- témoin » ; J.-R Klee, « Catherine Kany, poète mystique d’Alsace », Saisons d’Alsace, n° 1/1950 et 64/1978 ; Archives municipales de Strasbourg, Nice, Clamart.
Dernières Nouvelles d’Alsace, 1959 ; G. Holderith, Poètes et prosateurs d’Alsace ; Dernières Nouvelles d’Alsace, 1978 ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 18.8.2001.
Jean-Louis Wilbert (2006)