Docteur en médecine (★ Rixheim 24.5.1865 † Paris 6e 8.4.1938). Fils de Henri Zuber ©. ∞ 3.11.1896 à Paris 6e Élise Anna Zuber. 3 enfants. Dès 1881 il se rendit à Paris à l’École alsacienne que dirigeait Fritz Rieder, frère de son grand-père maternel. Après avoir obtenu son baccalauréat ès lettres (1883) et ès sciences (1884), il s’inscrivit en première année de médecine (PCN) et suivit es quatre années à Paris. Dès la troisième année, il fut externe de Charles Monod en 1887, puis de Troisier de Rigal, de Straus, enfin à partir de 1891 interne d’Auguste Voisin à la Salpétrière, de Ch. Monod à Saint-Antoine, de Descroizilles aux Enfants-Malades et pour terminer de Mercklen à Laënnec. Le 11 juin 1896, il passa sa thèse de doctorat en médecine. C’est avec M. Roux à l’hôpital des Enfants Malades qu’il vit sa carrière prendre son orientation définitive. Il participa aux essais de sérum chez les enfants atteints de la diphtérie. Son internat terminé, Alfred Zuber fut désigné pour le poste de chef de laboratoire à l’hôpital Trousseau. Il obtint le poste de chef de clinique adjoint et passa ainsi quatre années de clinicat aux Enfants-Malades avec les professeurs Grancher et Warfan. Alfred Zuber accepta la responsabilité de médecin de la Maison maternelle de Châtillon, celle de l’Institut agronomique (1910) et du lycée Montaigne. Pendant plus de trente ans, il dirigea l’œuvre de la Chaussée du Maine. Il a été l’un des premiers à se préoccuper des œuvres des colonies de vacances (avril 1906). Membre de la Société de pédiatrie de Paris, il fut élu président à l’unanimité en 1926. Officier d’Académie (19 mai 1905) ; médaille d’honneur des Épidémies (19 juin 1916) ; officier de l’Instruction publique (21 août 1919) ; chevalier de la Légion d’honneur (13 avril 1924). Alfred Zuber, tout en étant très attaché à son quartier parisien, se considérait comme un Alsacien expatrié. Il ne manquait pas de passer tous ses étés dans la propriété familiale de Ferrette (il y retrouvait, entouré de ses petits-enfants, sa famille restée sur place après 1870.
Thèse de doctorat en médecine sur Les localisations pneumococciques, 1896 ; Les publications de la Société de pédiatrie ; J. Hallé, Biographie, Paris, 1938 ; Traité des maladies de l’enfance, t. III. A. Zuber laissa peu d’œuvres écrites et il faut néanmoins citer ses belles découvertes en bactériologie avec Veillon au laboratoire de Grancher (Gnèse des gangrènes infectieuses ; travaux sur l’appendicite). Citons encore en pédiatrie, les articles sur la maladie de Basedow (oct. 1900), sur les Égagropiles (1904), sur la Syphilis pulmonaire (1905), sur la Tuberculose pulmonaire (1906), sur le Noma bucal (1912), sur la Dolichosténomélie (arachnodactylie) en 1927, sur la Dysplasie osseuse congénitale (1929).
Bertrand Zuber (2003)