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ZSCHOKKE Fridtjof

Historien de l’art (★ Bâle 21.9.1902 † Bâle 18.2.1993). Fils de Friederich Zschokke (1860-1936), professeur de zoologie à l’Université de Bâle, et de Natalie Dietschy. ∞ 1944 Emeline Seiler (1904-1977), fille d’Alexander Seiler et d’Emeline Williman. Enfance et scolarité à Bâle. Fridtjof Zschokke entra en 1921 à l’Allgemeine Gewerbeschule de Bâle et obtint le diplôme de professeur de dessin en 1925. Il entreprit ensuite des études approfondies d’histoire de l’art aux universités de Bâle, auprès de Heinrich Alfred Schmid et de Joseph Gantner, et de Berlin où il fut l’élève d’Adolph Goldschmidt. En 1931, il se fixa à Strasbourg pendant six ans pour étudier les vitraux de la cathédrale de cette ville. Il y tissa de nombreux liens d’amitié, notamment avec Hans Haug ©, Etienne Fels ©, Hans Reinhardt ©, le chanoine Joseph Walter ©. Après avoir soutenu en 1940 sa thèse de doctorat sur les vitraux romans de la cathédrale de Strasbourg, il publia, deux ans plus tard, cette étude fondamentale. Dès 1941, il entra au Kunstmuseum de Bâle, d’abord comme premier adjoint, puis comme conservateur adjoint de 1949 à 1954. Occupé par l’évacuation et la délicate mise à l’abri des collections du Kunstmuseum pendant la Seconde Guerre mondiale, il établit un nouveau fichier des œuvres, et travailla au catalogue de l’Oeffentliche Kunstsammlung Basel, publié en 1946. Reconnu pour la qualité de ses recherches, notamment sur le vitrail médiéval, il organisa en 1945 l’exposition Alte Glasmalerei der Schweiz (Zurich, Kunstgewerbemuseum), et en 1948 l’exposition sur les vitraux de Saint-ÉEtienne de Mulhouse (Bâle, Kunstmuseum). De 1954 à 1961, il fut conservateur des monuments historiques du canton de Bâle-Ville, et directeur du Stadt- und Münstermuseum. Zschokke se consacra à l’étude et à la sauvegarde des œuvres d’art avec un sens de la responsabilité scientifique, une autorité en la matière et une grande générosité. Sa personnalité infléchit de nombreuses orientations prises au sein de la Gottfried Keller-Stiftung dont il fut membre de 1954 à 1967, ou encore comme membre de la commission scientifique de la Société des monuments historiques suisses (1956 à 1966). Il fut aussi membre du comité des Amis de la cathédrale de Strasbourg (1947-1976). Cet érudit aux grandes qualités humaines, scrupuleux et désintéressé, exprima jusqu’à la fin de sa vie son attachement à l’Alsace et à la cathédrale de Strasbourg en participant activement et généreusement aux recherches sur les vitraux de cet édifice, et à leur publication en 1986 dans le cadre du Corpus Vitrearum Medii Aevi (CVMA).

Die romanischen Glagemälde des Strassburger Munsters, Basel, 1942 ; Mittelalterlichen Bildfenster der Schweiz, Basel, 1947 ; Die mittelalterlichen Glasgemälde der Stephanskirche in Mülhausen, Basel, 1948 ; « Die Zeichnungen Hans Holbeins nach den Bildnisstatuen des Herzogs und der Herzogin von Berry in Bourges », Zeitschrift für schweizerisch Archäologie und Kunstgeschichte, 1958/4 ; « Epilogue », Bulletin de la Société des Amis de la Cathédrale de Strasbourg, 1974, p. 54-56 ; V. Beyer, Ch. Wild-Block, F. Zschokke, Les vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, CVMA, Paris, 1986.

G. Schmidt, « Dr. Fridtjof Zschokke », Basler Volksblatt du 30.3.1954; Basler Nachrichten du 15.4.1954; E. Maurer, « Dr. Fridtjof Zschokke zum 70. Geburtstag », Unsere Kunstdenkmäler, XXIII, 1972, 3, p. 111.

Christiane Wild-Block (2003)