Dessinateur sur étoffe, artiste-peintre, (Pr) (★ Mulhouse 22.10.1827 † Algérie 1902). Il fit son apprentissage de dessinateur, Stoffzeichner, une spécialité créée par l’industrie du textile à Mulhouse chez Zipelius Georges et Fuchs. A partir de 1850, il travailla chez Kœchlin frères. Il se rendait fréquemment à Paris pour s’y perfectionner et finit par s’y installer, sans doute après 1870 et en vertu du droit d’option. À Paris, il abandonna vraisemblablement le dessin sur étoffe pour se consacrer à la peinture pure et plus particulièrement au portrait. Finalement, et comme beaucoup d’Alsaciens optants, il quitta la France pour l’Algérie, essentiellement pour raisons de santé. C’est en Algérie qu’il mourut, selon Meininger (Anciens artistes-peintres et décorateurs mulhousiens jusqu’au XIXe siècle, Mulhouse, 1908) en 1897, selon Bénézit et Thieme-Becker en 1902. Son talent ne saurait être mis en doute puisqu’il se vit attribuer une médaille d’argent à l’Exposition Universelle. Durant son séjour à Paris, il participait régulièrement à différents salons parisiens. Le musée de Mulhouse possède de lui un Portrait de Nicolas Kœchlin qui atteste d’un talent vigoureux. Parmi les autres œuvres, citons Alsacienne en buste (1865). Portrait de Pacha, cheval arabe, Diane et Hector, portrait de deux chiens, (Musée de Strasbourg).
E. Meininger, Les anciens artistes peintres et décorateurs mulhousiens, Mulhouse, 1908 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig; Le portrait dans les Musées de Strasbourg, catalogue d’exposition, p. 324 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs), Artistes-peintres alsaciens d’un temps ancien (1800-1880), Kaysersberg, Éditions Printek, 1991; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, 1991, p. 433.
Gabriel Andrès (2003)
