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ZENTGRAFF (ou ZENTGRAVE) Jean-Joachim

Théologien (PI) (★ Strasbourg 21.3.1643 † Strasbourg 28.11.1707). Fils de Michel Zentgraff, originaire de Nuremberg, orfèvre et bourgeois de Strasbourg, et d’Éve Ziegel, fille de Michel Ziegel, régisseur de chapitre de dames nobles de Saint-Étienne. ∞ I 14.12.1676 à Strasbourg (Temple-Neuf) Ursule Élisabeth Saltzmann (★ 20.3.1651 † 21.1.1689), fille de Balthasar Frédéric Saltzmann, docteur en théologie et pasteur du Temple-Neuf; 6 enfants (2 garçons et 4 filles). ∞ II 1.3.1690 à Strasbourg (Saint-Thomas) Anne Dorothée Sebitz (★ 5.5.1662 † 10.12.1722), fille de Jean Albert Sebitz © ; 3 enfants (2 garçons et 1 fille). Immatriculé à l’Université de Strasbourg, en 1659, il obtint le titre de Magister en philosophie le 5 mai 1662, et s’adonna à la théologie et aux lettres orientales. Il s’exerça aux disputes théologiques jusqu’en 1665. Après quoi, il visita plusieurs villes allemandes. De 1665 à 1667, il fut précepteur privé à Dresde, puis on le vit à Wittenberg, où le recteur Abraham Calovius le nomma adjoint de la faculté de Philosophie, et à Iéna en 1669. Il fréquenta aussi Tübingen, Fribourg et Bâle. Rentré à Strasbourg, Zentgraff entreprit une carrière d’enseignant d’abord comme « pédagogue » au Collegium wilhelmitanum (1670-1679) puis comme professeur de morale à l’Université (1676-1695), à la suite du décès de Schaller Jacques ©. Devenu docteur en théologie le 25 novembre 1686, il occupa le poste de professeur ordinaire de philosophie, où il fut nommé le 4 août 1695 et devint en 1702 premier professeur de la faculté de Théologie. Il fut l’un des représentants de l’orthodoxie luthérienne à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle. Zentgraff ne répondit à aucun des appels qui lui furent adressés par différentes universités étrangères, préférant sa ville natale. Il fut 9 fois doyen de la faculté de Philosophie, 8 fois doyen de la faculté de Théologie et 8 fois recteur de l’Université de Strasbourg. Entré au chapitre de Saint-Thomas en 1676, il en devint le doyen en 1702. À Saint-Pierre-le-Jeune, il fut prédicateur du soir (1670-1686) puis prédicateur de l’après-midi (1695-1707). De 1702 à 1707, année de sa mort, il fut président du convent ecclésiastique de Strasbourg.

Parmi ses nombreux écrits, il faut citer De republica Hebraeorum. Jus naturae et gentium, Strasbourg, 1684 ; Origine juris naturae…, Strasbourg, 1678, 1681, 1684 ; Moses als der Gesetzgeber der Hebräer ; Strasbourg, 1685 ; Summa juris divini, 1699 ; Commentarius in epistolam ad Philippensis, 1706 ; Historischer Bericht von den Pietisten von Strassburg, 1706 ; Abfertigung der gründlichen Widerlegung vom eingerückten Calixtischen Glaubensbekenntniss…, Wittenberg, 1688 ; Vindiciae b. D. Martini Lutheri Domini Gothofredi Arnoldi. Kirchen – und Ketzer Historie. T II lib. XVI Cap. V oppositae, Wittenberg, 1702 ;

Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg 446, Progr. funebre, I, 47 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 1036-1037 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 603, n° 5787 ; Encyclopédie de l’Alsace, vol. XII, p. 7820.

Jean-Georges Guth (2003)