Architecte (★ Strasbourg 26.2.1796 † Sélestat 14.5.1860). Fils de Martin Zégowitz, rentier, et de Barbe Giliot. ∞ 1.6.1818 à Sélestat Marie-Anne Victoire Rohmer (★ Sélestat 29.7.1800 † Tulle 1.4.1871), fille de Laurent Rohmer, tanneur, et de Ursule Buecher ; 2 fils. Orphelin de père à l’âge 5 ans et de mère à 18 ans, il s’engagea alors dans l’armée. En 1818, il fut fourrier de la 2e compagnie du 2e bataillon du Génie en garnisonà Metz, puis garde du Génie à Sélestat jusqu’en 1827. Suite au concours institué par le préfet Esmangart ©, il fut nommé architecte voyer dans l’arrondissement de Wissembourg par l’arrêté du 25 mai 1827. Entre 1835 et 1840, il fut cité comme architecte de la ville de Wissembourg et poursuivit ses fonctions comme inspecteur voyer suite à l’organisation du service des chemins vicinaux par le préfet Choppin d’Arnouville © (1837). Par l’arrêté du préfet Sers © du 9 janvier 1840, il fut muté comme architecte de l’arrondissement de Strasbourg en remplacement de Samain, mais Zegowitz quitta cette fonction en 1843, laquelle revint à l’architecte municipal de Haguenau, Charles Morin ©. En tant qu’ancien militaire du Génie, ilaccéda à une charge de percepteur des contributions directes. Ainsi, on le trouve percepteurde la circonscription de Schwindratzheim dès1843, puis après la Révolution de 1848, il est percepteur de Stutzheim. Cette dernière perception connut un important remaniement en 1850 et son siège est transféré à Furdenheim en 1850. Zégowitz conserva cette dernière place jusqu’en 1858. Néanmoins, il continua à résider à Strasbourg et ne semble s’installer à Sélestat que pour y décéder. Sa carrière d’architecte dans les arrondissements de Wissembourg et de Strasbourg fut très active par le nombre de bâtiments communaux construits, tous dans un sobre style néoclassique. Notons entre autres le temple d’Oberdorf-Spachbach (1830), les églises de Lampertsloch (1830), Dieffenbach-les-Woerth (1835) et Munchhausen (1840), les écoles de Goersdorf (1828-1829), Soultz-sous-Forêts (1833) et Croettwiller (1837), enfin les mairies de Niederschaeffolsheim et Wittersheim (1840), le presbytère de Weitbruch (1842), et les projets de mairie de La Wantzenau (1842-1844) et d’Ichtratzheim (1843-1844). L’emploi des décors en carton-pierre produits par la manufacture de Jacques Joseph Heiligenthal © donne aux orgues projetés par Zégowitz une solennité néo-classique tout à fait intéressante.
F. Baumann, « Le service des travaux communaux dans le département du Bas-Rhin entre 1800 et 1840 », Chantiers historiques en Alsace, t. 8, 2005-2006, p. 171-186; P. Meyer-Siat, « L’élaboration d’une « doctrine » sur la facture d’orgues : le devis d’orgue Zégowitz en 1836 », La musique en Alsace, hier et aujourd’hui, Strasbourg, 1970, p. 197-216.
Fabien Baumann (2007)
