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WOYTT Gustave

Professeur d’histoire, militant culturel (★ Oberhausbergen 8.11.1903 † Gunsbach 21.3.1993). Fils d’Albert Wyott, pasteur, et d’Adèle Schweitzer, sœur d’Albert Schweitzer ©. ∞ 6.6.1933 Marie Laure Secrétan (★ Fairbanks, États-Unis, 18.1.1900 † Strasbourg 3.10.1990), fille d’Ernest Secrétan et d’Elisabeth Touchon, d’origine suisse. Après les premières années passées à l’école du village, Wyott entra au Gymnase protestant de Strasbourg en 1913. En 1920, il s’inscrivit à la faculté des Lettres de Strasbourg. Reçu à l’agrégation d’histoire et de géographie en 1928, il enseigna d’abord aux lycées d’Aurillac et de Saint-Quentin. Nommé en 1937 au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, il fut déplacé en 1941 par les autorités allemandes à Pforzheim et à Ettlingen, Bade. Après la Libération, il rejoignit son poste au lycée Fustel de Coulanges pour terminer sa carrière à l’École européenne de Karlsruhe. Mobilisé en 1939 comme capitaine interprète d’état-major, il avait été évacué avec les dernières troupes françaises en Angleterre. Issu du creuset du protestantisme libéral, il eut à cœur de garder intact l’héritage culturel et spirituel de son oncle Albert Schweitzer. Celui-ci l’avait chargé de s’occuper de l’édition et de la réédition de ses œuvres en Europe, tâche dont Wyott s’acquitta avec un dévouement extrême. En 1992, il publia, en collaboration avec sa cousine Rhena Schweitzer-Miller, les lettres qu’Albert Schweitzer avait échangées avec sa future épouse, Hélène Breslau, entre 1902 et 1912, années décisives dans la vie et l’évolution de la pensée d’Albert Schweitzer. Mme Woytt-Secrétan, qui avait œuvré pendant plusieurs années comme secrétaire-infirmière à l’hôpital de Lambaréné, était intimement associée à l’œuvre de son mari. Wyott fut un ardent défenseur du bilinguisme en Alsace. Il assura, à ce titre, la présidence du Cercle René Schickele de 1970 à 1974 et publia un nombre important d’articles sur la problématique linguistique dans la revue Land und Sproch et divers quotidiens. Croix de Guerre (1939-1940).

Écrits de Gustave Woytt publiés : « L’administration épiscopale de Strasbourg au Moyen Âge », Revue historique, 178,1936, p. 177-197 ; « Une enquête du préfet Sers sur l’enseignement des filles dans le Bas-Rhin en 1839 », Revue d’Alsace, n° 88, 1948, p. 208-214 ; A. Schweitzer, Histoire de la Forêt-Vierge, traduction G. Woytt, 1955 ; « Eine Meinungsumfrage in Strassburg », Cahiers du Cercle René Schickeié, 1970, n° 14, p. 3-5 ; « Aspects nouveaux du bilinguisme », ELSA, 1970, n° 5, p. 3 ; « Les élections cantonales et le problème linguistique », Cahiers du Cercle René Schickeié, 1970, n° 2, p. 3-8 ; « Mundart und Hochsprache », ibidem, 1970, n° 3, p. 9-11 ; « Pour un vrai bilinguisme en Alsace », Le Monde du 4.2.1970, également Cahiers du Cercle René Schickelé, 1970, n° 2, p. 9-12 (réponse à une lettre de Vallerie, « Régionalisme et séparatisme » parue dans Le Monde du 7.1.1970) ; « Wer war René Schickele ? », Obernai Informations, 1970, n° 18, p. 4-6 ; « L’Allemand est langue de France », Dernières Nouvelles d’Alsace du 9.11.1972 ; « Quel bilinguisme ? », Cahiers du bilinguisme, 1972, t. I, p. 1-2 ; « S’Elsass unser Ländel : « Wie uns der Schnawel gewachse-n-esch » », Le courrier de Schiltigheim, 1972, t. 23, p. 12 (portrait) ; « Der René Schickelé-Kreis. Unserer Sprache zu ihrem Recht verhelfen », Ami du peuple du 6.6.1971, p. 12, (portrait) ; « Cercle Jean Jaurès : table ronde sur le bilinguisme », Cahiers du bilinguisme, 1972, t. I, p. 8 ; « Der Rückschritt », ibidem, 1972, t. 3, p. 1-2 ; « Autour d’un manifeste. L’allemand: langue de France ou langue tolérée ? », Cahiers du bilinguisme, 1972, t. 2, p. 2-4 ; « Deutschunterricht als Selbsthilfe », ibidem, 1972, t. 4, p. 3 ; « Elsässerdeutsch – Dialecte alsacien ; Ch. S[tauffer] », Zwei Wege, ein Ziel ; G. W[oytt], « Lorsqu’on « enseigne » le dialecte », ibidem, t. 4, p. 7 ; « Menaces contre les maternelles et classes élémentaires bilingues », ibidem, t. 3, 1973, t. 4, p. 7 ; « Ueberreichung des Schickelé-Preises in Lembach », ibidem, t. 3, 1973, p. 13-14; « Das elsässische Problem in der deutschsprachigen Presse », Cahier du bilinguisme, t. 5, 1975, t. 2, p. 3 ; « Dialecte alsacien et langue allemande », Le Monde du 4.3.1975, p. 7-14 (réponse à une déclaration de M. Chirac du 7 février 1975 sur la francophonie) ; « Le cimetière législatif ou l’impossible loi sur les langues minoritaires en France », Rot un Wiss, t. 10, 1976, p. 4-5 ; « Albert Schweitzer als Schriftsteller. Ansprache zur Eröffnung der Albert Schweitzer-Ausstellung in Karlsruhe am 14. Juni 1975 », Mitteillungen der literarischen Gesellschaft, 43, 1976, p. 5-13 ; « Eugen Morel 1883-1976 », AISL Bulletin, 1977, p. 18-19 ; « Autour du procès de Colmar », Rot un Wiss, 28, juin 1978, p. 2-3. « Zehn Jahre. G. Woytt, zweiter Präsident des Schickele-Kreises, gibt uns einen reichhaltigen Überblick über die Entwicklung und die Wirkung des Kreises », Cahiers du bilinguisme, t. 8, 1978, 2-3, p. 6-18 ; « Joseph Lefftz », Rot un Wiss, t. 24, 1978, p. 3 ; « Albert Schweitzer im Pfarrhaus von Oberhausbergen », Feuille paroissiale de Berstett-OIwisheim, t. 91, 1977, p. 1-3 ; « Die Räumung des Elsass vor vierzig Jahren, Geschichte und Warnung », Rot un Wiss, 1979, t. 46, p. 5; « Widerspruchsvolle Wirklichkeit : der Kampf für die Erhaltung des Deutschen geht immer mehr übers Französische », Sprachspiegel, t. 35, 1979, 4, p. 118-120 ; aussi dans Rot un Wiss ; « Deutschunterricht im Elsass heute », Rot un Wiss, t. 44, 1980, p. I-2 ; « Müttersprache dem kleinen Elsässer bleibt aus der Kleinkinderschule verboten », Sprachspiegel, t. 32, 1976, p. 60- 61, 90-91 ; avec P. P. Westhoff, « Die Sprachlage im Elsa?, Deutschunterricht als Experiment », Sprachspiegel, t. 29,1975,3, p. 96-99 4, p. 122 ; « G. Dentinger, 1906-1980 », Cahiers du bilinguisme, t. 16,1980, t. 1, p. 3 ; avec L. Durand-Reville, H. W. Baehr, C. Heitz, M. Horst, « Obsèques du prof. Robert Minder », Cahiers Albert Schweitzer, 1980, 42, p. 9-14, bibliographie ; « Wie Stra?burg 1681 kapitulierte », Rot un Wiss, t. 62, 1981, p. 1 ; « Ist im Jahr 2000 Deutsch im Elsass ausgestorben, » Europa Ethica, 1982, p. 195-208 ; avec R. Matzen, « Die Verleihung des René Schickelé Preises an Karl, Kurr », Badische Heimat, 61,1981, 4, p. 41-45 ; « Un article écrit par Albert Schweitzer pour le Journal des Missions en 1912 », Nouvelles de Lambarené, 48,1982, p. 14-18 ; « Wer spricht noch Elsässerdeutsch ? » Cahiers du bilinguisme, 13, 1983, n° 3, p. I-3 ; Albert Schweitzer ou le respect de la vie (1875-1965). Commentaire de G. Woytt, Strasbourg, CRDP, 1982 (diapositives † brochure) ; A. Kastler, « Nobelpreistrager 1902-1984 », Cahiers du bilinguisme 14, 1984, n° 2, p. 5-6; « Bericht über die Anhörung der Minderheiten Europas… 15-16. Mai I984 », Europa ethnica, 1984, p. I34-I38 ; « Die französische Komponente in der geistigen Entwicklung Albert Schweitzers », Studien der Erwin von Steinbach-Stiftung, 5, 1984, p. 28-35 ; « Ein Brief Albert Schweitzers an den Staatssekretär Hugo Zorn von Bulach », ibidem, p. 37-44 ; « Vor 500 Jahren wurde Beatus Rhenanus in Schlettstadt geboren », Cahiers du bilinguisme, 14, 1984, p. 123-126; « Marie Woytt-Secrétan, geb. 19. Januar 1900 in Fairbanks (Texas), Biographie », Kürschners deutsches Literatur-Lexikon, 1984, p. 1339-1340; avec Theo Wolff, « Deutsch im Elsass † Zweisprachigkeit in Land und Kirche », Der Westen, Beiheft I0, Filderstadt-Bernhausen, 1986, 11 p. ; « Die Lage des Deutsch-Unterrichts im Elsass », Rot un Wiss, n°121, 1987, p. 8-9; « Die sprachlisch-seelische Umerziehung eines Volkes », Der Wegweiser, 1983, n° 2, p. 5-8, aussi dans : Oesterreich und die deutsche Nation, Graz, 1985, p. 289-293; « Albert Schweitzer und die Pariser Mission », Albert-Schweizer-Studien, Bern, Stuttgart, 1989, p. 114-121 ; « Witz und Humor bei Albert Schweitzer », Berichte aus Lamberene n° 67, 1989 ; Le rapatriement d’Albert Schweitzer et de sa femme en Europe : présentation de deux documents, Études schweitzeriennes 1, 1990, p. 23-27, aussi en allemand : « Zwei Dokumente zur Ruckführung von Albert und Helene Schweitzer nach Europa im Oktober 1917 », Schweitzer-Studien 2,1991, p. 195-205 ; avec J.-P. Sorg, « Entre Allemagne et France: les années de formation de Schweitzer. Un entretien avec le professeur G. Woytt », Études Schweitzeriennes 1, 1990, p. 13-21 ; « Albert Schweitzer scheidet aus dem Lehrkörper der Stra?burger Universität aus », AlbertSchweitzer-Studien 2, 1991, p. 138-149 ; « Die Rückkehr Albert Schweitzers nach Lambarene 1924 und die Pariser Mission », ibidem, p. 173-205 ; « Die verschiedenen Fassungen von Albert Schweitzers Selbstbiographie », ibidem, p. 206-224; « Der Wanzenzüchter. Drei Schnirchle : zwei humoristiche Erzählungen Albert Schweitzers », ibidem, p. 150-172 ; « Quatre lettres d’Albert Schweitzer à Marie et Gustave Woytt (1939-1945) », Études Schweitzeriennes 2, 1991, p. 76-82 ; « Schweitzer écrivain », ibidem, p. 147-150. « Kultur und Sprachpolitik in Elsass-Lothringen während der Reichslandzeit (1871-1918) », Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, 139, 1991, p. 383-402 ; avec R. Schweitzer-Miller, Albert Schweitzer – Helene Bresslau – Die Jahre vor Lambarene, 1902-1912, Munich, 1992; Kommentar zur Sprach-Charta, Land un Sproch, n°10, 1993, p. 23-24; « Documents sur Lambaréné, les commencements », Études Schweitzeriennes, 1993, p. 34-35.

H. Wild, « Gustav Woytt zum 80. Geburtstag », Cahiers du bilinguisme, 1984, n°2, p. 19-20 ; J.-P. Sorg, « M. Gustave Woytt, moments d’une vie », Cahiers Albert Schweitzer n°92, 1993, p. 12-21 ; « Gustave Woytt : ein sehr beschäftiger Pensionär », Objectif Alsace Magazine n°85, 1993 (n° spécial) ; « Gustav Woytt zum Gedenken », Berichte aus Lambarene n°76, 1993, p. 30; Ch. Stauffer, « Zeugen ihres Jahrhunderts », Almanach évangélique luthérien d’Alsace et de Lorraine, 1994, p. 36-43.

† Charles Stauffer et Gérard Leser (2002)