Résistant, sportif, (I) (★ Colmar 11.7.1905 d. Sainte-Radegonde, Aveyron, 17.8.1944). Fils de Léonard, dit Lucien Wormser, marchand de chevaux, et de Cécile Lévy. Élève au lycée Bartholdi, Wormser obtint son baccalauréat de mathématiques élémentaires en 1923. Chirurgien-dentiste installé dans la maison paternelle. Grand sportif, c’est au sein de la Société d’escrime de Colmar, dont il fut l’un des assesseurs dès sa création par le docteur Dietz en 1924, qu’il entama une brillante et longue carrière de tireur. Entre 1927 et 1932, il fut champion de France universitaire à l’épée (1927), International universitaire (1927-1928) et second du championnat de France. Il fut détenteur du titre de champion d’Alsace à l’épée jusqu’en 1935. Ce gaucher, de tempérament calme à la lenteur surprenante, mais redoutablement efficace, obtint une consécration méritée aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936, où il remporta la médaille de bronze par équipe. En 1938, il obtint la médaille d’argent de l’Éducation française d’escrime. Pendant la guerre, il séjourna à Saint-Étienne et à Tulle. Ayant tenté de secourir un maquisard blessé le 19 juillet 1944, il fut fait prisonnier. Il fut l’un des 30 fusillés au champ de tir « La Cible » de Sainte-Radegonde près de Rodez par les Waffen SS.
Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hoffmann ; « Adieu à Paul Wormser », Dernières Nouvelles d’Alsace Haut-Rhin du 17.8.1945 (avec portrait); L. R. Charollais, Hommage aux morts de la guerre 1939-1945, Colmar, 1946, p. 35-37 (portrait, date de naissance erronée) ; Section d’escrime des Sports réunis de Colmar, 4 avril 1976, 2e challenge, Colmar, 1976 (historique).
† Pierre-Marie Maulbecker (2002)