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WOOG Samuel, dit Charles RUBENS

Négociant, (I) (★ Buschwiller 3.9.1818 d. Paris, 8e, 1.6.1906 sous le nom de Charles Rubens). Fils d’Abraham Woog et de Hanna. ∞ Henriette Ickelheimer ; sans enfant. En 1860, Woog s’installa à New York et se lança dans le négoce de pierres précieuses sous le nom de Charles Rubens. Il fit rapidement fortune et fut naturalisé citoyen américain. À la tête d’une fortune estimée à plusieurs millions de dollars, il regagna la France et s’installa à Paris, ne voulant pas rentrer en Alsace annexée au Reich. Par testament, il légua un million de dollars-or à ses neveux et nièces d’Alsace et de Suisse. Ce n’était qu’une partie de la fortune de Woog : la plus importante part se trouvait en dépôt dans une importante banque privée et était bloquée par décision de la « Surrogate Court of New York», instance juridique spéciale pour les affaires de succession. Un des neveux du défunt, sur les conseils de Me Alexandre Millerand ©, futur président de la République, se fit désigner comme exécuteur testamentaire. Il attaqua la validité du testament devant la Cour d’appel de Paris. Le testament fut annulé en 1908, en vain. Une nouvelle procédure de récupération fut engagée avec succès.

P.-B. Munch, « La communauté juive », Buschwiller. Son maître-autel et son histoire, 1990 ; Annuaire de la Société d’histoire de Huningue, 1992.

Paul Bernard Munch (2002)