Partisan (★ Framont, commune de Grandfontaine, 4.4.1795). Fils de Nicolas Wolff, alors commis aux forges de Framont, et de Françoise Pronne. Garde d’honneur en 1813, W. participa à la campagne de Saxe. Au licenciement du 2e régiment de Gardes d’honneur, le 1er août 1814, Wolff reçut son brevet de sous-lieutenant, grade qui cependant ne fut jamais reconnu. Pendant les Cent-Jours, on trouve Wolff parmi les capitaines du 1er corps-franc du Bas-Rhin constitué par son père et il figura dans le détachement passé en revue par le général Cardenau à Dorlisheim le 19 juin. Aux environs du 30 juin, Wolff fut envoyé rejoindre les partisans du chef d’escadron Nicolas Brice, commandant le 2e corps-franc de la Meurthe, en position au nord-ouest du Donon, à Luvigny et Raon sur plaine. Ce corps fut dissous après le 19 juillet, date à laquelle Brice signa un armistice avec le colonel Orloff du 7e corps d’armée russe. Revenu à Rothau, Wolff fut arrêté en 1816 comme ancien partisan de Brice et incarcéré à la prison militaire de Nancy. Lassé d’être détenu, W. s’enrôla le 30 juillet 1816 à la 89e Légion d’infanterie de ligne, dite « Légion de la Guadeloupe ». Libéré de prison, muni d’une feuille de route pour aller s’embarquer à l’île de Ré sur la gabarre L’Expéditive, Wolff arriva le 7 décembre 1816 à la Guadeloupe où il fut versé dans la 6e compagnie du 1er bataillon, caserné à Basse-Terre. Les contrôles de la 89e Légion montrent qu’à l’époque, environ le tiers des effectifs succombait aux fièvres à l’hôpital de Basse-Terre. Les désertions étaient également nombreuses. Le 16 mai 1817, Wolff fut remis au rang de simple fusilier. On sait encore que Wolff déserta le 4 mai 1818. On perd ensuite définitivement sa trace.
† Jean-Paul Bailliard (2002)