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WOLFF Jean

Homme d’affaires, (PI) (★ Landau 31.12.1750 † Colmar 28.11.1808). Fils de Jean Frédéric Wolff, négociant à Landau, et de Catherine Barbe Stahl. ∞ 2.10.1781 à Weil, Bade-Wurtemberg, Jeanne Marie Senn (★ Neuchâtel, Suisse, 15.7.1764 † Colmar 16.6.1787), fille d’Abraham Senn, négociant à Neuchâtel, et de Lucie Féquenet. Jeune négociant, il fut associé en 1776 à la puissante firme Pourtalès & Cic basée à Neuchâtel, puis entra par son mariage dans la famille Senn, également représentée dans les premières grandes multinationales du textile. Pour le compte de Pourtalès & Cie, il acheta en avril 1783 la manufacture d’indiennes fondée à Munster par Jean Jacques Schmaltzer ©, entreprise qu’il rétrocéda au mois de juin suivant à Jean Henri Riegé ©, coloriste commandité par Pourtalès. Wolff se fixa lui-même, à partir de 1784 à Colmar, où il ouvrit et dirigea le magasin principal de cette manufacture à laquelle il fut directement associé lorsqu’elle prit la raison Soehnée l’aîné & Cie (ancêtre des importants établissements Hartmann © de Munster au XIXe siècle). En 1790, Wolff compta également parmi les principaux associés de la maison mère Pourtalès & Cle de Neuchâtel, avec une part colossale de 105 000 livres bernoises. Partisan de la Révolution, il avait été membre de la Tabagie littéraire de Colmar et entra dès 1791 à la Société des amis de la Constitution, dont il devint le président en frimaire an III. Notable et membre du conseil général de la commune en août 1795, il démissionna en septembre, mais fut à nouveau proposé au conseil municipal en 1803. En 1804, le préfet Desportes © le fit entrer à la Société d’émulation de Colmar.

A. Brandt, « Jacques-Louis de Pourtalès (1721-1814). Ses associés alsaciens, ses activités en Alsace de 1753 à 1795 », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1974, p. 119-153; L. Bergeron, « Pourtalès & Cie (1753-1801): apogée et déclin d’un capitalisme », Annales ESC, 1970, II, p. 498-517 ; J.-M. Schmitt, Aux origines de la Révolution industrielle en Alsace, Strasbourg, 1980, p. 243, 273, 275, 292 ; idem, « Bourgeoisie provinciale entre Lumières et fumées. Recherches sur le recrutement de la Tabagie littéraire de Colmar (1785- 1800) », Revue d’Alsace, 1993, p. 265 ; idem, « La Société d’émulation de Colmar, centre d’union des notables du grand Haut-Rhin napoléonien », Revue d’Alsace, 1997, p. 134.

Jean-Marie Schmitt (2002)