Médecin universitaire (★ 1850 † 1916). Fils d’un pâtissier, originaire du Palatinat. Allié par sa femme à Frédéric Piton ©. Assistant de Frédéric Wieger © puis Dozent à la faculté de Médecine de Strasbourg. En 1886, il devint professeur extraordinaire et succéda à F. Wieger à la direction de la clinique des maladies dermatologiques vénériennes et syphilitiques. Alfred Wolff étudia la pathologie du psoriasis. Son manuel de dermatologie paru en 1893 fut même traduit en russe. À une époque où les cercles scientifiques étaient divisés sur les moyens de lutter contre la propagation de la syphilis, Alfred Wolff se prononça contre la fermeture des maisons closes, mesure inefficace et induisant des effets pervers selon lui. Il préconisait le traitement médical et la prophylaxie. Il introduisit dans le traitement le succinate acide de mercure. Il ouvrit à l’hôpital des consultations antivénériennes gratuites et fit, tous les quinze jours, le contrôle des maisons closes, accompagné parfois par de jeunes collègues tels Paul Rohmer ©. Il exposa ses idées en 1900 dans la Gazette médicale de Strasbourg.
Alfred Wolff s’intéressa particulièrement à la « syphilis congénitale », celle qui touche le nouveau-né et qui était assimilée à une maladie héréditaire. Les conceptions déclarées « originales » à l’époque se révélèrent justes.
Histoire de la médecine à Strasbourg, sous la direction de J.M. Mantz et J. Héran, 1977, p. 984 et 430 (portrait) ; FI. Grange, Paul Rohmer, une vie au service de l’enfance, 2005, p. 46-48.
† Jean-Pierre Kintz (2007)