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WITTERSHEIM Samuel Seligmann

Préposé général de la nation juive en Alsace, grand rabbin, président du Consistoire israélite de Metz, (I) (★ Metz 29.8.1760 d. Metz 30.11.1831). Fils de Salomon Samuel Wittersheim, de Wittersheim, et de Fromet Blien, de Mutzig. Petit-fils de Moyse Blien ©, préposé général de la nation juive en Alsace, ∞ I Kendlé, fille de Lazare Mayer de Mutzig, petite-fille d’Aaron Mayer Mutzig ©, préposé général de la nation juive en Alsace, ∞ II Esther Moyse Marx (★ 1769) ; 10 enfants. La sœur de Wittersheim (★ Metz 1765 d. Colmar 1833) ? Simon Cahen, grand rabbin, président du Consistoire israélite du Haut-Rhin (1760-1833). Après une jeunesse discrète et studieuse, l’Assemblée générale des juifs de la province d’Alsace, tenue à Obernai le 10 novembre 1788, le projeta dans l’actualité. Les préposés généraux Aaron Mayer © de Mutzig, Lehmann Netter © de Rosheim et Cerf Berr © avaient été amenés à démissionner et Marx Berr ©, le fils aîné de Cerf Berr ainsi que Wittersheim furent élus à leur place. Durant la période révolutionnaire, ils tentèrent, tant bien que mal, d’administrer la nation juive, notamment de lever les impôts en vue du règlement de la dette de la nation juive. Il fut mis fin à leurs fonctions de syndics généraux le 2 novembre 1792. Samuel Seligmann Wittersheim habita successivement Metz, Mutzig, Strasbourg et Haguenau. C’est dans cette ville qu’il reçut notification du préfet du Bas-Rhin, le portant sur la liste des notables convoqués par l’empereur en 1806 en vue de former l’Assemblée des notables juifs chargée de répondre aux questions de l’empereur et dont dépendait le sort des juifs de l’Empire. Il participa aussi aux assemblées du Grand Sanhédrin. Il fut élevé à la dignité d’« ancien » et de président du Consistoire de Metz le 30 mars 1820, puis de grand rabbin de Metz le 7 novembre 1820. Il eut la charge de faire passer les juifs de leur statut de sujets de seconde zone à celui de citoyens actifs, mais eut aussi à répondre de la fameuse dette juive en tant que comptable du trésor, responsable de
ses deniers encore dix ans après leur gestion : dette qui n’était pas encore réglée quand éclata la guerre de 1870. Il fut un de ces hommes d’action à la vaste culture, à la fois représentant des communautés juives devant le pouvoir politique et chef religieux, président du tribunal rabbinique. La seconde partie de sa vie ayant quelque peu occulté la première, on pensa longtemps avoir à faire à deux personnalités différentes.

Robert Weyl (2002)