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WIRTZ Carl Wilhelm (1874-1939)

Astronome, (C) (★ Krefeld, Rhénanie 24.8.1874 Heinrich Wirtz, marchand d’étoffes et d’Anna Catherina Feeger. ∞ 1905 Helene Borchardt (1880-1971), sœur de Vera Borchardt-Rosenberg et du poète Rudolf Borchardt; un enfant. Après des études secondaires à Munstereifel et à Krefeld (où il obtint son diplôme à Pâques 1895), il s’inscrivit à l’Université de Bonn pour étudier l’astronomie et les mathématiques. Il y défendit sa thèse de doctorat en novembre 1898. De mars 1899 à mars 1900, à l’observatoire (privé) Kuffner de Vienne, il poursuivit des recherches en photométrie photographique qui avaient été initiées par son prédécesseur Karl Schwarzschild. Après avoir réussi des examens comme professeur d’écoles secondaires en mathématiques, physique et géographie, il enseigna, de 1901 jusqu’au début de 1902, à l’École de navigation de Hambourg. En avril 1902, il fut engagé comme observateur à l’observatoire de Strasbourg, en remplacement de Hermann Kobold nommé à l’Université de Kiel. Une de ses premières tâches importantes, outre ses obligations observationnelles, fut de contribuer à l’astronomie nautique pour la Realencyclopaedie der Mathematik qui fut aussi publiée en français. Wirtz obtint son habilitation en astronomie en 1903 et devint professeur titulaire en 1909. Wirtz analysa et publia les résultats du programme majeur d’observation des taches nébulaires en 1911-1912. En 1912, il reçut, conjointement à Hermann Kobold, le prix Lalande de l’Académie des Sciences française. Il démarra un autre programme de photométrie nébulaire avec le grand réfracteur de Strasbourg dont les résultats furent seulement publiés en 1923. En 1916, il fut appelé sous les drapeaux et servit essentiellement au grand quartier général de Berlin comme « trigonométriste ». Pendant son temps libre, il initia des études statistiques sur les mouvements propres, les vitesses radiales et les magnitudes des nébuleuses. Wirtz dut quitter Strasbourg à l’issue de la Première Guerre mondiale et, après quelque temps passé à Tübingen, fut engagé comme observateur à l’observatoire de Kiel et professeur extraordinaire à l’Université. Il poursuivit ses études statistiques en astronomie et établit pour la première fois l’existence de relations entre les vitesses radiales et les magnitudes, de même qu’entre les vitesses radiales et les diamètres apparents des nébuleuses. Ces relations furent les précurseurs des diagrammes de Hubble, apportant déjà des indications sur l’expansion de l’univers. Wirtz étudia aussi l’atmosphère terrestre et entreprit la photométrie de planètes. Entre 1934 et 1936, il fut directeur adjoint de l’Observatoire de Kiel, remplaçant son beau-frère Hans Rosenberg, en congé et par la suite congédié. Wirtz fut forcé à une retraite anticipée en 1937 parce que sa femme n’était pas aryenne. Il déménagea à Krefeld, mais continua des études atmosphériques pour l’Observatoire maritime de Hambourg, pour lequel il réalisa aussi une expédition en mer dans l’Atlantique Sud en 1938.

H. W. Duerbeck, W. C. Seitter, « The nebular research of Carl Wirtz », The Multinational History of Strasbourg Astronomical Observatory, Dordrecht, 167-187, 2005 ; C. W. Wirtz, « Geographische Ortsbestimmung und nautische Astronomie », Encyklopädie der Mathematischen Wissenschaften mit Einschluss ihrer Anwendungen, Bd. VI, Tl. 2, 1. Hälfte : Astronomie, Leipzig, 1905, p. 80-162 ; traduction éditée: « Détermination de la longitude et de la latitude : exposé, d’après l’article allemand de C. W. Wirtz-Strasbourg », par G. Fayet-Nice, Encyclopédie des sciences mathématiques pures et appliquées 7(4), vol. 1, fasc. 1 et 2, p. 139-232, Paris, 1913, 1916 ; C. W. Wirtz, 1911/1912 : [études des nébuleuses], Annalen der Kaiserlichen Universitäts-Sternwarte Strassburg, vol. 4, parts 1 et 2 ; C. Wirtz, 1922 : « Einiges zur Statistik der Radialgeschwindigkeiten von Spiralnebeln und Kugelsternhaufen », Astronomische Nachrichten 215, 349 ; idem, 1923 : « Flächenhelligkeiten von 566 Nebelflecken und Sternhaufen, » Meddelanden fran Lunds Astronomiska Observatorium, Ser. Il, Nr. 29 ; idem, 1924, « De Sitters Kosmologie und die Radialgeschwindigkeiten der Spiralnebel », Astronomische Nachrichten 222, 21.

Hilmar W. Duerbeck (2007)