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WILL Ernest

Archéologue, membre de l’Institut, (PI) (★ Uhrwiller 25.4.1913 † Paris 24.9.1997). Fils de Louis Will, pasteur, et d’Anne Scheu et frère de Robert Will ©. ∞ 9.5.1940 Germaine Favre ; 3 enfants. Après avoir fréquenté le Gymnase protestant et le lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, il poursuivit ses études aux Universités de Strasbourg et de Paris. À l’ENS, il prépara l’agrégation de lettres, puis soutint un doctorat ès lettres. De 1937 à 1939, il fut membre de l’École française d’Athènes, puis de 1946 à 1951, de l’Institut français de Beyrouth. De 1953 à 1963, il fut professeur de langue et civilisation grecques à Lille, puis à Paris. De 1955 à 1963, il assuma parallèlement la direction des antiquités de la région Nord-Picardie. De 1973 à 1980, il fut directeur de l’Institut français d’archéologie de Beyrouth. Enfin, de 1980 à 1982, il retourna comme professeur à Paris I Panthéon-Sorbonne. Archéologue et historien d’art de réputation internationale, il fut aussi un administrateur judicieux qui préserva la bibliothèque de l’Institut, créa des antennes à Amman et Damas, ouvrit de nouveaux chantiers et incita les jeunes chercheurs à s’intéresser à la Jordanie. Dans ses travaux, il fait litière des thèses surannées ou romantiques et renouvelle nos connaissances sur les monuments funéraires, l’urbanisme et le commerce caravanier. Officier de la Légion d’honneur; commandeur des Palmes académiques; officier des Arts et Lettres. Depuis 1973, il était membre libre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Le relief cultuel gréco-romain, 1955 ; Le Dodécathéon, 1955 ; Le temple de Bel à Palmyre (en coll. avec H. Seyrig), 1974; Iraq al- Amlir, le château de Tobiade Hyrcan (en coll. avec F. Larcher), 1992 ; Le sanctuaire de la Déesse syrienne, 1985 ; Les Palmyriens, la Venise des sables, 1992 ; De l’Euphrate au Rhin, aspects de l’hellénisation et de la romanisation du Proche-Orient, Beyrouth, 1995.

M. Sartre, « Ernest Will, Un spécialiste du Proche Orient gréco-romain », Le Monde du 28.9.1997 ; Who’s who in France, XXe siècle, 1900-2000, 2001, p. 2008.

Théodore Rieger (2002)