Médecin universitaire, (C) (★ 25.2.1821 † 26.12.1890. Fils de Jean Frédéric Wieger, receveur de la fondation Saint-Thomas, et de Louise Roederer. ∞ Louise Sandrino, (C). Docteur en médecine en 1846. Professeur agrégé à la faculté de Médecine de Strasbourg dès 1849. Chef des cliniques de la faculté. Il occupa la chaire de pathologie interne en 1865. Membre actif de la Société de médecine de Strasbourg qui publiait la Gazette médicale de Strasbourg. Il fut l’un des sept enseignants de la faculté, parmi lesquels Charles Schutzenberger ©, qui choisirent en 1871 de rester en Alsace. Ils formèrent l’« École de médecine libre » de Strasbourg (octobre 1871-septembre 1872). Frédéric Wieger fut le seul professeur titulaire de l’ancienne faculté à faire partie de la nouvelle université allemande, Kaiser Wilhelm Universität. Il y fut nommé par l’empereur Guillaume Ier. La connaissance du grec permit à Wieger d’étudier les écrits hippocratiques et de confier ses réflexions dans la Gazette médicale de Strasbourg en 1878. Il publia son histoire de la médecine et des établissements d’enseignement en 1885, à l’occasion du congrès des naturalistes et médecins allemands réunis à Strasbourg. Il privilégia le XVIe siècle et s’attacha particulièrement à présenter les publications de cette époque. À son initiative fut continué l’enseignement de l’histoire de la médecine dispensée à Strasbourg depuis l’époque du Second Empire. Wieger fut ainsi l’historiographe de l’enseignement médical à Strasbourg. Il prit sa retraite en 1886 en qualité de professeur émérite.
Geschichte der Medicin und ihrer Lehranstaiten in Strassburg vom Jahre 1497 bis zum Jahre 1871, Strasbourg, 1885, 198 p.
E. Schwartzentruber, Histoire de la médecine et de ses établissements d’enseignement à Strasbourg de 1497 à 1872, traduction française de l’ouvrage de Wieger, Geschichte der Medezin, 1990, thèse méd. Strasbourg I, n° d’identification : 90 STR 11 208 ; Héran J. et Mantz J.-M., dir., Histoire de la médecine à Strasbourg, Strasbourg, 1997, voir index p. 790 (et portraits p. 355 et 747).
† Jean-Pierre Kintz (2002)